glossaire
par
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les termes du glossaire sont empruntés
à la valise pédagogique du Groupe d’Appui aux Projets Auteurs : Paul WILLOT, Alain LAFFITTE, Jean-Pol FLAMENT, Dominique STEINER
au "Glossaire sociologique" d’Elisabeth CHARLON, Maryvonne LANNOY (2) – Octobre 1998
au "petit lexique économique partiellement incorrect de Christian NOUAUX 2006
à « Vie, culture et développement – l’art de la manière » (5)
Jean-Michel MONTFORT et Hugues de VARINE - Editions Syros – 1995
Modélisation des systèmes socioculturels et développement social (6)
Roland COLIN
J’ai également été amené à définir certains concepts
dans le cadre d’un mémoire de DESS Ingénierie de l’Education (4) : "Pour une citoyenneté active" 1999 ou
pour les besoins d’une intervention.
le « Dictionnaire historique de la langue française » d’ Alain RAY, m’a aidé
Accompagnement
L’accompagnement est un appui apporté à une personne ou un groupe pour l’aider à progresser dans son cheminement, c’est-à-dire dans les réflexions qu’il mène, dans les actions qu’il réalise ou dans les fonctions qu’il assume.
L’accompagnement doit être souhaité et demandé par l’accompagné.
L’accompagnateur accepte de se mettre au service de l’accompagné en l’aidant à réfléchir à partir de ses préoccupations propres, et à penser.
Accompagner
Accompagner partage un temps de vie, un bout de chemin, puis s’en va. Avec lui, on avance, cote à cote souvent. Parfois, un pas devant, il nous guide, parfois, juste derrière, il nous soutient, laissant à notre chanson personnelle la partie principale. Avec lui, on ose plus facilement.
voir : les mots vivants de la vie associative
Accompagnement méthodologique
Un accompagnement méthodologique permet de :
Évaluer en continu le dispositif de Suivi - Évaluation
Tester les outils d’évaluation et le tableau de bord
Prendre en compte les ajustements nécessaires au niveau de l’utilisation du tableau de bord et des outils de Suivi - Évaluation, du fonctionnement de l’instance de Suivi - Évaluation et du système de gestion du dispositif
Améliorer le tableau de bord : contenu et présentation.
Intégrer les éléments nouveaux produits par l’environnement et le territoire durant la période d’expérimentation
Capitaliser les enseignements de cette période d’expérimentation
Actif
partie du bilan chiffrant tout ce que l’entreprise possède, ou l’utilisation qu’elle fait de ses ressources (1). Il est brut si l’on retient les valeurs d’acquisition, net si l’on déduit les amortissements et provisions cumulés. Il est constitué de l’actif fixe et de l’actif circulant.
(1) les ressources de l’entreprise sont utilisée lors du cycle "investissement-production-vente"
Actif circulant : partie du court terme de l’actif constituée des stocks et des créances. En relation avec les dettes CT il détermine le besoin en fond de roulement.
Actif fixe (ou immobilisé) : immobilisations (donc à long terme) corporelles, incorporelles et financières. En terme de gestion il doit généralement être financé par les capitaux permanents.
Action, activité (5)
Les actions ou activités correspondent aux réalisations, c’est-à-dire à ce qui est produit directement et contrôlé totalement par les opérateurs. Ensemble d’actes coordonnés correspondant à une faculté d’agir, de produire un résultat. Dans le sens où on l’entend dans le développement social urbain, l’action peut encore correspondre à un dossier monté pour obtenir des financements. Isolée, l’action n’est qu’un moment, insuffisant en lui-même, quels que soient par ailleurs sa qualité et le succès de sa mise en œuvre.
L’action perçue comme « moment d’un processus » peut revêtir 2 formes : ou bien elle est une étape dans une stratégie, ou bien elle est prétexte à réaction, celle-ci servant à déterminer la réponse à une question.
Acteur local
L’acteur local est l’individu, le groupe ou l’institution prenant une part active à l’action* au plan local. L’acteur local est nécessairement un acteur de terrain dans le sens où il influe sur la situation du territoire et il évolue dans l’action et la décision au contact direct ou proche de la population.
Acteurs de transformation sociale
Ce sont l’ensemble de ceux qui ne sont pas satisfaits de la société qui engendre des exclus et entendent agir en s’organisant pour transformer cet état de chose.
Culture et Liberté classe ces acteurs en trois catégories selon leur porte d’entrée dans l’association :
les « usagers » : porteurs de créativité et d’un avenir possible. Victime de l’organisation sociale, souvent exclus, ils ont un intérêt objectif à la transformation sociale.
les « travailleurs » ou « salariés » de Culture et Liberté, en capacité de mener un processus de changement.
les « citoyens » ou « militants » qui se saisissent de l’instrument de transformation sociale que constitue l’association pour construire du développement solidaire.
Ces trois catégories ne sont pas étanches. Un salarié ou un militant devient usager lorsqu’il participe à une formation donnée par l’association, un usager ou un travailleur
Affectation du résultat voir résultat net
Agent (5)
Personne désignée ou élue, reconnue, mandatée et éventuellement rémunérée pour jouer un rôle particulier, selon ce mandat et ses compétences, au service de la collectivité. Un agent peut aussi être un acteur, mais les deux rôles et les deux fonctions sont indépendants, les responsabilités différentes. Un agent peut être un intermédiaire entre les niveaux, entre les acteurs ou les groupes d’acteurs : il transmet de l’information dans les deux sens, il traduit les langues, il valorise les acteurs aux yeux des uns et des autres, …
Aliénation
dépossession de l’individu et perte de maitrise de ses forces propres au profit de puissances supérieures, que celles-ci s’exercent à un niveau individuel (aliénation mentale) ou à un niveau social (aliénation sociale et économique).
voir Autonomie
(travail aliéné) :
la triple figure du travail aliéné est qu’il est inventé par un autre, organisé par un autre, et que le produit de ce travail profite à un autre.
Amateur
Tu es amoureux, amant ; tu apprécies les choses, ami des arts, les fréquentes par amour, sans souci d’en faire profession. Dès tes origines, tu t’affirmes, prends parti. - L’amateur est partisan - A partir du 19ème siècle tu es dévalorisé, présenté comme négligeant, non professionnel. Les siècles de l’industrie, des finances et du salariat n’ont que mépris pour un amour « non professionnel ». Pourtant, essayez d’imaginer un monde sans amateur !
voir : les mots vivants de la vie associative
Amortissement (dotation) : procédure comptable réglementée mesurant l’usure des immobilisations : une part de leur valeur d’acquisition est enregistrée comptablement en charge chaque année, de manière soit linéaire (même montant chaque année) soit dégressive (dotation plus forte les premières années). Il s’agit de répartir une valeur d’acquisition d’un matériel qui a une durée de vie de tant d’années, sur ce nombre d’années. Parallèlement ils diminuent les valeurs d’acquisition à l’actif du bilan. L’amortissement n’entraîne aucune sortie d’argent au moment où on le constate, tout en diminuant le résultat. C’est un élément du cash-flow.
Amplification(5)
Donner de l’ampleur à quelque chose, à une action ou à une situation, c’est favoriser le fait que l’idée, le geste ou le concours de circonstances aille au bout de son expression et de son dynamisme. Outil tactique ou stratégique du développement, l’amplification participe d’une révélation de ce qui, sinon, passerait inaperçu alors même que c’est porteur de sens dans un contexte donné.
Analyse financière : rapport entre les éléments de l’actif (utilisation des ressources ) et du passif (origine des ressources) qui ne tient plus compte de l’histoire des opérations financières. L’analyse financière a plusieurs sens. L’analyse financière du bilan met en rapport les éléments de l’actif et ceux du passif en cherchant à établir qui finance quoi à un moment donné sans tenir compte de l’histoire qui a précédé.
Anarchie ou organisation libertaire ( an-arkhé : sans-commandement )
« doctrine politique basée sur la suppression du pouvoir de l’État. » Proudon
Elle se caractérise par l’absence de chef
et repose sur la coopération et la fédération d’associations libres : l’autogestion
voir le mouvement libertaire et Des livres sur le sujet
Animateur
Tu as tes origines dans le souffle divin. Plein d’ardeur, du coté du vivant, toujours en mouvement, ton souffle réveille la vie qui dort et ne se connaît pas. Ton signe est de feu, tu inspires, excites, enflammes, diriges, fais revenir à la conscience. Tu redonnes courage, ta chaleur vivifie. A ton contact, notre énergie s’embrase et nous te rejoignons.
voir : les mots vivants de la vie associative
Apprendre
Apprendre c’est s’approprier un savoir ou une compétence
Approche globale
« En promotion de la santé, de plus en plus de discours et de pratiques se réclament de e t se réfèrent à une approche que d’aucuns qualifient de globale. L’approche globale engendre des interventions efficaces pour la communauté et leur donne du sens. Dans une telle approche, les déterminants sont considérés comme les éléments d’un système, caractérisé par leur complexité et leur interrelation. » (Brixi (O) & Bury (JA), Comment penser global et agir local, Université de Montréal, formation francophone internationale en promotion de la santé, 7-11 juin 1999).
Appui
Tout effort pensé, délibéré, choisi (stratégie*),… visant à favoriser l’émergence et à faciliter le fonctionnement d’une action, d’une organisation, d’une initiative, d’un groupe de base, d’une structure de développement,… Le véritable appui suppose d’être intégré à une stratégie* d’ensemble.
Atelier Suivi – Évaluation
L’atelier Suivi – Évaluation est une méthode d’accompagnement méthodologique permettant d’élaborer le contenu d’un tableau de bord, de traiter les informations recueillies dans une logique d’évaluation continue et de jeter les bases de l’évaluation d’impact. L’activité de l’atelier permet également de former les acteurs à l’utilisation des outils contenus dans le tableau de bord et à l’exploitation des données recueillies par le dispositif de suivi – évaluation*.
Attribution
Mission d’un partenaire au cours des différentes étapes de conduite d’un projet : conception, réalisation et évaluation. Il s’agit du poids effectif des responsabilités occupées par l’acteur-partenaire dans le système d’action concret mis en place lors de la contractualisation et lors de la mise en programmation du projet. L’attribution a donc un caractère permanent et contractuel.
Aptitudes (2)
Ensemble de qualités physiques, intellectuelles et morales attachées aux individus, connues ou non, utilisées ou non.
Attitude
Manière de se tenir (et par extension, comportement), qui correspond à une certaine disposition psychologique, mais aussi disposition, état d’esprit (à l’égard de quelque chose ou de quelqu’un) ; ensemble de jugements et de tendances qui pousse à un comportement.
Attribution
Mission d’un partenaire au cours des différentes étapes de conduite d’un projet : conception, réalisation et évaluation. Il s’agit du poids effectif des responsabilités occupées par l’acteur-partenaire dans le système d’action concret mis en place lors de la contractualisation et lors de la mise en programmation du projet. L’attribution a donc un caractère permanent et contractuel.
Autofinancement, marge ou capacité d’autofinancement voir cash flow
Autonomie : (du Grec ) "qui se régit par ses propres lois" désigne la liberté d’une personne ( d’un groupe...) de décider elle-même (lui-même) de la légitimité des règless aux-quelles elle veut se soumettre. Le contraire d’assujettissement.
( voir aliénation )
Autosuffisance Un pays est autosuffisant, s’il produit intégralement les besoins en nourriture de sa population
Voir Lexique pour comprendre l’alimentation mondiale
Axe d’objectifs
Faisceau d’intentions d’actions ou de mesures visant un même champ d’intervention, un même public ou une même problématique
Bénévole
Tu es volontaire, fais preuve de bon vouloir. Ta motivation n’est pas pécuniaire, elle est tournée du côté du bien : du bien vouloir, de la bienveillance…..
Lorsque les temps sont durs et les budgets réduits, lorsque l’ordre établi entend dicter sa norme, c’est toi qui veilles aux grains. Tu deviens militant. Tu vas à l’essentiel, à la relation, à l’idéal commun, au plaisir partagé et à la joie que cela procure.
Bénévole, tu n’es plus l’apanage des non rémunérés, combien de professionnels engagés sont également des bénévoles de la cause qu’ils défendent.
voir : les mots vivants de la vie associative
Besoin (5)
Situation pressante, moment critique, une chose dont on ne peut se passer, le fait d’éprouver la nécessité de, le manque de, le sentiment portant à rechercher des satisfactions.
Ensemble complexe et ouvert qui suppose l’identification des écarts, à la fois objectifs et subjectifs, conscients ou inconscients, incontournables ou substituables, entre une situation vécue insatisfaisante et une situation souhaitée satisfaisante dans la réalité.
Besoin (ou ressource) en fond de roulement (BFR) : Besoin (ou ressource) de financement lié aux décalages que créent les différences d’échéance de paiement entre créanciers et débiteurs, et la rotation des stocks. Il est évalué en début d’année, comparé au fond de roulement pour avoir une image de la trésorerie, et ainsi permettre des ajustements sur le fonds de Roulement ou le besoin de Fonds de Roulement.
Besoins sociaux
Voir : Participation, présupposés, besoins sociaux, désir, projet
Bilan
Mesure, à un moment précis, l’écart entre les résultats obtenus et les objectifs fixés. Il a lieu habituellement en fin d’action. Lorsqu’il est réalisé en cours d’action, on parle de bilan intermédiaire A la différence de l’évaluation, le bilan ne se positionne pas par rapport à des valeurs.
Bilan comptable un des deux documents comptables essentiels ; c’est une photographie à un instant donné de l’entreprise montrant l’actif (utilisation des ressources) et le passif (origine des ressources). Par sa construction même l’actif et le passif sont à tout moment équilibrés. Depuis la naissance de l’entreprise jusqu’à sa mort le bilan bouge, il est permanent. C’est un document d’analyse sur les équilibres et déséquilibres financiers à court et à long terme. Le bilan exprime, à un moment donné, l’origine et la destination des ressources de l’entreprise.
Bonheur national brut (BNB)
indicateur de bien-être économique durable bien plus englobant que le PIB ou l’ISP (Index of Social Progress) utilisé dans le petit pays du Bhoutan reposant sur la croissance et le développement économiques, la conservation et la promotion de la culture, la sauvegarde de l’environnement et l’utilisation durable des ressources naturelles, et la bonne gouvernance responsable, ces quatre piliers à importance égale. Voir PIB
Bureaucratie :
pouvoir politique où l’administration est au commande.
But
Un but est un énoncé, définissant de manière générale, les intentions poursuivies à travers une action. Le but d’une action indique ce qui devra être atteint à moyen terme. En formation, le but désigne l’intention du formateur.
Capacité(2)
Ensemble de qualités susceptibles d’être mises en œuvre et développées pour remplir des activités désignées. Effectivement mises en œuvre, c’est la compétence.
« Capacité politique » : « la prétention à risquer une contribution personnelle à la gestion collective des affaires humaines » Hannah ARENDT ( philosophe). Pour elle, l’action est capacité politique,
Capital : au sens économique général il est un des facteurs de production, l’autre étant le travail. Pour les libéraux classiques et Marx il est du travail accumulé, partie de la valeur-travail. Pour Marx le capital s’approprie gratuitement la plus-value produite par l’ouvrier. Sous la forme de monnaie, le capital ne produit aucun profit ; il faut que l’argent se transforme en marchandise pour en produire. Voir les termes en gras.
Cahier des charges de l’évaluation Document qui spécifie le travail devant être réalisé par les évaluateurs. Il précise :
les questions à traiter par l’évaluation
le calendrier et la démarche à respecter pour impliquer les partenaires
les données à collecter et les techniques de traitement. Il définit, dans la durée, les modalités § de création de connaissances sur l’objet de l’évaluation : investigation et recueil de données § de formulation d’un avis collectif produit par les diverses instances pilotes de l’évaluation et par tous les acteurs dont l’intervention est jugée utile dans l’évaluation § d’organisation d’un débat entre les acteurs par rapport à la redéfinition de l’objet de l’évaluation § de prise en considération de ces éléments dans l’action future : communication, aide à la décision, études complémentaires,… L’outil permettant de produire ce cahier des charges est la série des 7 questions préalables.
Capital économique : montant des capitaux (ressources) engagés en immobilisations d’exploitation et en besoin en fond de roulement.
Capital social : fonds apportés par les actionnaires lors de la constitution de la société + augmentation de capital par apport des actionnaires ou incorporation de réserves, ou – diminution.
Capitalisme : régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenu, (et donc les machines) n’appartiennent pas en règle générale à ceux qui les mettent en œuvre par leur propre travail. Toutes les machines ne sont pas par nature capitalistes. Seules le sont celles qui induisent un certain rapport de production, et donc un certain rapport social, comprenant en particulier le salariat ou formes assimilées.
système économique, social et politique, ayant pour base la propriété privée des moyens de production et le salariat, et dans lequel le pouvoir de décision ne revient pas aux salariés, mais aux propriétaires des capitaux investis.
Capitaux permanents : capitaux propres + dettes long terme. Les ratios capitaux propres/passif et capitaux propres/dettes long terme mesurent l’endettement de l’entreprise à long terme.
Capitaux propres (fonds propres) : capital social + réserves +/- report à nouveau + réserves à long terme. C’est ce que l’entreprise, et donc les actionnaires, possède en terme d’origine de ressources à LT, par opposition aux capitaux étrangers (dettes)
Cash flow : c’est la part du gâteau de la Valeur Ajoutée restant à l’entreprise, les autres convives s’étant servis. C’est le surplus monétaire dégagé par l’entreprise. En terme de gestion c’est un solde bien plus significatif que le résultat net. Il devrait théoriquement servir au maintien ou au développement de l’outil de travail, ou au désendettement. Son calcul possible : résultat net – dividendes + dot. aux amortissements et provisions – reprises d’amortissements et provisions -/+ éventuellement résultat sur cessions d’actif.
Cash flow libre ou Free cash flow : capacité d’autofinancement corrigée de la variation du besoin en fond de roulement et des investissements nets (investissements de l’exercice – cessions réalisées).
Cash flow stratégique : disponible après financement des investissements.
Capitalisation Processus dynamique d’accumulation d’expériences, de données, de concepts, d’outils, etc... La capitalisation se subdivise en · un processus de systématisation, · un processus de modélisation · et un processus de transfert (dans le temps ou dans l’espace). La capitalisation n’est pas une fin en soi, elle doit être suivie d’un transfert dans le temps (pour une utilisation personnelle améliorée ultérieure) ou dans l’espace (dans le cas d’une diffusion à d’autres personnes).
Carence
Expression objective du fondement de la plainte qui peut être :
un écart qualitatif : « il y a de l’eau, mais elle n’est pas potable »
un écart quantitatif : « il y a de l’eau, mais pas en suffisance »
un écart dû à l’accès : « il y a de l’eau, mais elle est trop loin »
un écart dû au coût : « il y a de l’eau, mais elle est trop chère ».
Centre de gestion : approximativement activité partielle et isolée d’une entreprise, autonome financièrement dont on peut ainsi calculer le coût et la rentabilité (voir comptabilité analytique).
Chaîne de l’évaluation Ensemble des acteurs mobilisés ou à mobiliser, leur positionnement et leur engagement, dans le processus d’évaluation ; mais aussi, les connexions entre eux, l’enchaînement des opérations et des phases aboutissant à l’évaluation, l’imbrication des dispositifs permettant l’appui méthodologique et la réalisation d’actions.
Chaîne de la politique de la ville Ensemble des acteurs mobilisés ou à mobiliser, leur point d’ancrage, leur positionnement et leur engagement, dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre de la politique de la ville ; mais aussi, les connexions entre eux, l’enchaînement des opérations et des phases aboutissant à la réalisation et à l’évaluation, l’imbrication des dispositifs permettant l’appui méthodologique et la réalisation d’actions.
Changement (5)
Tout système est soumis à deux forces, à la fois opposées et complémentaires :
la tendance au maintien et à la stabilité ou homéostasie
la nécessité du changement pour répondre aux demandes de l’environnement et des acteurs sociaux concernés par le système.
Deux types de changement peuvent être distingués :
dans le changement de 1er niveau, il existe une modification quantitative des paramètres du système, à l’intérieur de valeurs limites, sans perturbation dans l’organisation du système. La paradigme est celui de la stabilité, de l’ordre autour d’un point d’équilibre. Par exemple, dans un village africain, la récolte du riz ne suffit plus à assurer les ressources nécessaires à la communauté ; les villageois décident de multiplier par deux la production de riz.
Dans le changement du 2nd niveau, il existe une modification qualitative qui transforme l’état du système de manière discontinue. Il se produit alors un changement dans le changement. Par exemple, dans le même village africain, les gens décident de commercialiser une partie de la récolte de riz et de s’organiser en coopératives pour développer des activités et des cultures nouvelles.
Dans cette conception du « changement », c’est la dynamique du processus plutôt que l’était qui est envisagé : ce qui est pris en compte dans le changement, ce n’est pas l’ « avant » ou l’ « après », mais l’entre « avant » et « après ». (voir « processus »).
Charges : dépenses au sens banal, sauf que certaines ne donnent pas lieu à sorties d’argent comme la dotation aux amortissements, ou aux provisions.
Charge calculée : charge estimée faite par l’entreprise en application de la règle de prudence, et non d’un engagement.
Charges fixes, Charges variables voir Coûts fixes, Coûts variables
Charges d’exploitation : sous-ensemble de charges du compte de résultats concernant l’exploitation courante.
Charges financières : sous-ensemble de charges du compte de résultats concernant l’activité financière.
charges patronales : cotisations sociales de l’entreprise qui financent les salaires différés.
Le terme charges patronales est un terme inapproprié. Il laisse entendre que se sont des cotisations sociales payées par les « patrons » (propriétaires de l’entreprise) alors qu’elles sont payées par l’entreprise elle-même.
Les véritables charges patronales pour l’entreprise sont les dividendes distribués aux actionnaires. En effet la part distribuée aux actionnaires est, pour l’entreprise, une charge prise sur la valeur ajoutée qui diminue ses capacités d’investissement.
Cette appellation est source de confusion et idéologiquement chargée. Elle confond l’entreprise et le propriétaire de l’entreprise. Elle laisse croire que les intérêts de l’entreprise et les intérêts des propriétaires de l’entreprise sont semblables, ce qui est faux. L’entreprise n’a pas intérêt à distribuer des revenus à ses propriétaires (sauf stratégiquement : augmenter le capital, fidéliser ses actionnaires…), c’est pour elle une charge qu’elle ne peut pas affecter à son autofinancement (cash-flow).
Charges sociales (ou patronales) : charges de type social liées aux rémunérations, payées par l’entreprise. A ne pas confondre avec les cotisations ouvrières payées par le salarié en déduction de sa rémunération brute.
voir salaire, cotisations, charges et solidarité
Chiffre d’affaires (CA)
total des ventes (biens, services, marchandises) de l’entreprise dans son activité courante d’exploitation.
voir aussi valeur-ajouté
Affaires : « les affaires ne marchent bien qu’en temps de paix » (y compris celles des marchands de canons, cf la maxime romaine : si tu veux la paix, prépare la guerre). Cette phrase anodine, qui existe probablement depuis que les hommes ont commencé à avoir des échanges, explique sans doute l’effort permanent d’établir et maintenir un périmètre marchand stable, sans incertitudes ni risques, y compris par la guerre. Dans cette perspective la globalisation en serait le stade final.
Citoyenneté active (4)
La citoyenneté active est la mise en œuvre dans la vie de tous les jours de son rôle de citoyen. Elle passe essentiellement par le fait associatif, l’exercice des droits d’association, d’expression libre, de grève et de manifestation. Elle est complémentaire de la citoyenneté représentative, et passe par la « la démarche participative ». Une société démocratique se construit dans un rapport dialectique entre deux formes différentes et complémentaires de l’exercice démocratique : les élections libres et la citoyenneté active.
pour approfondir voir [ici-rub15]
Clé de répartition
en comptabilité analytique, choix arbitraire d’un mode de répartition d’un coût indirect entre plusieurs centres de gestion.
Cohérence
Union étroite des différents éléments d’un système. Absence de contradiction entre diverses idées. Dans l’évaluation, le critère de cohérence vérifie la qualité des liens et l’adéquation entre les méthodes mises en œuvre et les autres éléments constitutifs de la stratégie, de l’action ou du programme, c’est-à-dire les objectifs et les moyens.
Cohésion
Ensemble des forces qui maintiennent associés les éléments d’un même système. La cohésion est la combinaison d’un ensemble de critères entre eux s’appliquant au développement d’un territoire et exprimant la globalité et l’effet structurant des mesures prises et des actions menées sur le territoire concerné. Par exemple, les critères de revenu (Produit Intérieur Brut par Habitant), les critères de chômage et les conditions de vie expriment ensemble la cohésion économique et sociale d’un territoire.
Communauté (5)
Toute population qui vit sur un territoire et dont les membres partagent des valeurs, des modes de vie, des rythmes, des problèmes, …constitue une communauté qui est elle-même composée de sous-communautés (dont la plus petite unité est la famille). Cette communauté est membre de communautés plus larges et elle voisine d’autres communautés de même niveau.
Communautaire (5)
A la fois adjectif (ex. : les réseaux communautaires) et substantif (ex. : « le » communautaire), ce terme qualifie les groupes humains, notamment les habitants résidant dans le même quartier, dès lors qu’existent une conscience de groupe (conscience collective) et des relations d’action entre les membres du groupe concerné. La conscience communautaire caractérise une communauté consciente et agissante à partir d’intérêts communs pour changer ses conditions de vie.
Communication (2)
Au sens large, désigne le message ou l’information que l’on a à transmette. Processus par lequel l’information ou le message est transmis d’un émetteur à un récepteur :
émetteur : la source du message
récepteur : système (homme ou machine) destinataire du message ou de l’information.
Compétence (2)
Si la conduite intelligente est une réponse aux évènements de l’environnement, la compétence est une structure mentale relativement stable et organisée, mobilisable par la personne pour réaliser une famille de tâches, mais pouvant connaître des ratés. Elle se compose d’acquis structurés de l’expérience professionnelle, de savoirs, de conduites-types, de types de raisonnement que l’on peut mettre en œuvre sans apprentissage nouveau. La résolution de problème est, en quelque sorte, « automatisée ».
compétition
mode de régulation des rapports entre les hommes privilégié par l’organisation capitaliste en vue d’améliorer la productivité des entreprises. Elle est enseigné très tôt dans le système scolaire.
Albert JACQUARD propose de remplacer ce mode de régulation par l’’émulation
Complexité
La complexité est inhérente à la vie, qu’elle soit biologique, sociale ou économique. Elle a toujours existé, mais actuellement, l’apparition, l’intensification et l’accélération de tendances et d’évolutions technologiques, économiques, sociales, politiques, écologiques, … nous confrontent en permanence et au quotidien à la complexité. D’où crise de l’entendement, imprévu, incertitude, doute, déstabilisation, … « La pensée complexe, dit Edgar Morin, est comme un système immunologique qui nous permet de travailler dans cette crise, sans manifestation pathologique ». Un système immunologique n’est pas un corps de recettes et de techniques ; ce n’est pas un ensemble systématique et productif de remèdes. La complexité ne se résout pas, elle se constate, s’admet, se travaille. Elle n’est pas une complication de complication qu’il faut supprimer ou maîtriser, elle est l’expression du réel que nous ne pouvons jamais contraindre. La complexité est l’expression et la manifestation des comportements potentiels et actuels d’un système qu’un observateur représente dans un modèle dont le projet exprime, englobe et conjugue le probable et le certain, l’organisé et l’équivoque.
Compromis
Un compromis est le « résultat » d’une négociation obtenu à partir d’une confrontation des « positions » des différents interlocuteurs. Dans une situation dans laquelle plusieurs acteurs ont des objectifs ou des points de vue opposés, consiste soit à rechercher des éléments acceptables par tous (le plus petit commun dénominateur), soit à retenir une position intermédiaire entre les exigences des acteurs. Le terme « compromis » a quelquefois une connotation péjorative (compromis boiteux, compromission, … or c’est un mode de résolution adaptée aux situations de marchandage (la négociation commerciale par exemple). Le compromis peut être qualifié de boiteux, si la solution adoptée n’est pas viable à terme, ou si les acteurs ont manqué de créativité pour inventer une solution plus satisfaisante pour tout le monde.
Comptabilité
tout système d’enregistrement de données chiffrées réelles en matière économique. La comptabilité ne vient pas de Dieu, c’est une construction humaine utilisant les mathématiques au service d’objectifs définis. D’autres comptabilités que celles existant pourraient être inventées.
Comptabilité analytique
_système comptable non officiel qui cherche à classer les charges comptables par centres de gestion (tel produit fabriqué, tel service, tel projet…) pour en déterminer le prix coûtant, et au-delà la rentabilité. Ce système s’appuie sur les coûts directs, les coûts indirects et des clés de répartition.
Comptabilité générale : système officiel comptable en partie double qui, en France, classe les produits et les charges par nature.
Compte de résultats : un des deux documents essentiels de la liasse fiscale enregistrant tous les produits et charges pendant un exercice.
Voir Résultat
Concept
manière de se représenter une réalité complexe.
"Un mot, c’est une théorie" disait Gaston BACHELARD
Concertation
La concertation est un travail d’échanges entre des acteurs sur des opportunités d’agir ensemble, sur des objectifs à élaborer en commun, sur des modes de faire et des pratiques d’intervention. Position intermédiaire, en ce qui concerne l’opposition des objectifs des interlocuteurs, entre la négociation coopérative et la négociation conflictuelle. Mais aussi, système de relations qui consiste, en présence de deux points de vue différents, à rechercher une solution commune qui satisfasse tous les interlocuteurs concernés.
Concurrence
système de régulation du marché par l’ajustement de l’offre et de la demande. Pour les Libéraux c’est le meilleur système de contrôle, illustré par une « main invisible »,
Conscience
Perception, connaissance plus ou moins claire que chacun peut avoir du monde extérieur et de lui même.
Faculté qu’a l’homme de connaître sa propre réalité et de la juger.
Conscientisation
action qui permet, à une personne ou à un groupe, de prendre conscience des conditionnements sociaux et sociétaux qui aliènent sa liberté, pour lui permettre de s’en libérer, c’est à dire s’émanciper ?
Conscientiser
faire prendre conscience à quelqu’un de la réalité, de son environnement social, économique, politique.
Faire devenir conscient des choses connues mais qui sont cachées ou enfouies dans le tréfonds de son inconscience.
citation : "science sans conscience n’est que ruine de l’âme" Rabelais
consommation : La consommation désigne l’usage d’un bien
cotisations sociales :
part des charges de l’entreprise servant à financer le salaire différé (salaire social) des salariés de l’entreprise.
La diminution des cotisations sociales correspond en fait à une diminution du revenu des salariés amenés à prendre sur leur salaire net ce qu’il recevait préalablement par leur salaire différé.
voir valeur-ajoutée et salaire, cotisation, charges et solidarité
crise
la crise c’est quand "le neuf est trop neuf et le vieux trop vieux" disait Gramsci.
L’idéogramme chinois pour écrire crise assemble le mot danger et le mot opportunité.
voir La crise et le projet politique de Culture et Liberté
Culture
Ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent d’une manière à la fois objective et symbolique, à constituer l’ensemble de ces personnes en une collectivité particulière et distincte. Voir l’article
Pour Culture et Liberté, la culture est conçue comme « la capacité des personnes à prendre en charge leur propre vie », « capacité pour chacun d’assumer pleinement ses responsabilités et de développer ses possibilités », « capacité à comprendre sa propre situation et prendre ses responsabilités de citoyen, de travailleur, de locataire, de parent d’élèves, de consommateur, d’usager… En liant étroitement culture et action. ».
et la liberté comme la « capacité de choisir et d’agir, en connaissance de cause. ». Pour Culture et Liberté, « la culture est inséparable d’une démarche persévérante visant à connaître, choisir et à agir »
La culture intègre le mode de représentation du monde, les méthodes d’organisation, de communication. On peut parler en ce sens de la culture d’un groupe donné, d’une classe sociale, etc…
Roland COLIN, définit la culture comme « l’ensemble des comportements humains à travers lesquels les membres d’un groupe, unis par un projet commun, s’attachent à produire les réponses à leurs besoins de tous ordres. »
Déclinaison
Souci ponctuel et procédé d’élaboration, qui consiste à concevoir les éléments (produits pédagogiques, méthodes, données et outils) sur lesquels on travaille de « manière générique », c’est-à-dire adaptables à des situations variées et permettant des appropriations et des personnalisations rapides. _ Voir « capitalisation », « modélisation"
Délocalisation
déplacement vers l’étranger d’une activité économique existant auparavant dans un pays, et dont la production est importée dans le pays d’origine. La raison essentielle en est l’abaissement des coûts de production. Cette opération est synonyme de perte d’emplois dans le pays d’origine, de transferts d’investissements et parfois de dépendance accrue.
Voir Relocalisation
Demande
quantité d’un bien ou d’un service que des acheteurs sont disposés à prendre à un prix donné. Voir concurrence, marché, libéralisme.
Demande (sociale) (5)
Expression d’un besoin, d’un désir, d’une volonté d’avoir quelque chose. Elle est formulée, énoncée, éventuellement verbalisée. La demande exprime un besoin et une partie de la réponse au besoin en termes de ressources. Par exemple, « j’ai besoin d’eau » (voir Plainte)
Démarche
Manière d’aller vers son objectif de transformation sociale. Toute démarche s’appuie sur des valeurs, des principes philosophiques, une éthique. Sa mise en œuvre fait appel à des méthodes
Démarche participative
Une démarche est participative, si elle permet aux acteurs concernées de l’influer. De ce fait, une démarche participative accompagne un processus, associant l’ensemble des acteurs concernés.
voir l’échelle de la participation de S. Arnstein
Démarche pédagogique ( ou approche ou modèle)
Ensemble de pratiques et de modèles théorisées cohérents, s’appuyant sur des principes philosophiques. Un certain nombre d’adjectifs les caractérise. Des noms de pédagogues y sont attachés . (exemple : démarche traditionnelle, démarche active, démarche coopérative….)
Démocratie (démos : le peuple)
"le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple"
conquête philosophique, puis politique du 18 ème siècle.
Il s’impose à la révolution contre l’aristocratie (aristos : les meilleurs) : le pouvoir héréditaire de la Noblesse.
le citoyen est la cellule de base de l’organisation sociale
En démocratie, le pouvoir est partagé. Depuis la révolution de 1789, il repose sur la séparation des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire.
La démocratie à l’occidentale semble être aujourd’hui une porte d’entrée par laquelle des pays non démocratiques peuvent accéder à la globalisation.
Selon certains ultra-libéraux, là où le marché fonctionne nul besoin de démocratie pour limiter les abus de pouvoir. La démocratie n’est utile que dans les trous du marché. On sent bien que dans leur esprit la notion de citoyen pourrait être avantageusement remplacée par celle de consommateur.
Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêts, et qui se fixe comme modalité d’associer à parts égales chaque citoyen dans l’expression, l’analyse, la délibération et l’arbitrage de ces contradictions. Paul RICOEUR
voir aussi : démocratie - démocratie et capitalisme et intérêt général et
Démocratie de Samuel Hayat dans Le mot est faible
Désir
Le désir naît d’une représentation lié à un besoin insatisfait. Le besoin peut être objectivé (dans la réalité), le désir est dans l’imaginaire.
Voir aussi : Participation, présupposés, besoins sociaux, désir, projet
Développement
Développement culturel (4)
Dans cette mosaïque associative que constitue la dynamique sociale, dans le mouvement social porteur du développement solidaire. Culture et Liberté situe son action prioritaire dans le domaine culturel dans le sens où il l’a défini dès 1974.
voir : culture
Développement solidaire (4)
Le développement solidaire est le projet de transformation sociale proposé par Culture et Liberté : · développement, car il y a production de valeurs, de biens, d’échanges, de relations constructives. · Solidaire, car le développement de chacun (individu et/ou collectif) a lieu sans exploitation d’autres individus et/ou collectif.
Ce concept de développement solidaire prend en compte à la fois les dimensions économiques, sociales, culturelles. On peut parler d’un mouvement de développement solidaire pour désigner l’ensemble des nombreuses forces sociales qui, sur un terrain ou un autre, contribuent à la promotion solidaire d’individus et de groupes. Ce mouvement va bien au-delà de Culture et Liberté et de son champ d’action. Il intègre des acteurs qui luttent sur le terrain économique pour faire prendre en compte des besoins non marchands, assurer des revenus à des personnes exclues, sur le terrain international pour établir des échanges économiques plus justes au niveau de la planète, sur le terrain écologique pour éviter de laisser aux générations futures le soin de payer l’ardoise d’un développement non maîtrisé, etc…
Diagnostic
Recherche de facteurs déterminants ou d’informations utiles sur la situation d’un système (organisation, quartier, population,…) pour dégager des choix d’orientations, des axes de projet, des évolutions du système, … On parle de « démarche diagnostic » lorsqu’on prend en compte l’ensemble des étapes aboutissant à la production d’un document appelé « diagnostic » servant de référence pour la conception du projet.
Le diagnostic est
un état des lieux permettant de poser les problématiques et d’analyser une situation de façon réaliste, complète et cohérente. Il s’agit d’identifier l’ensemble des éléments, points forts et points faibles confondus d’une activité, d’une prestation, d’une situation donnée.
L’expression d’un point de vue – si possible partagé – en termes de points forts / points faibles, mais aussi en termes de menaces / opportunités. Voir Prospectives.
Diagnostic territorial
Le diagnostic territorial porte sur les grandes caractéristiques d’un territoire pré identifié. Il vise à dégager les enjeux essentiels à moyen terme et les projets fédérateurs pour le territoire concerné de façon à les inscrire dans un projet de développement cohérent.
En plus d’un état des lieux et d’un point de vue partagé, le diagnostic territorial constitue un moment d’animation du territoire (processus et une opportunité de mobilisation des acteurs territoriaux.
Le diagnostic territorial se matérialise dans un document de synthèse visuel, accessible et pédagogique, dont la fonction première est d’initier et de nourrir un débat entre tous les acteurs, préparatoire à l’élaboration du projet.
Diagnostic partagé
Un diagnostic partagé est construit par les acteurs. Il est un moment dans la conduite du projet, puisqu’il permet la construction du partenariat en associant les acteurs dès le premier moment de la démarche. Il est partagé dans le sens où il intègre les points de vue de chacun et prépare l’élaboration en commun d’objectifs. Il constitue un élément moteur d’une dynamique partenariale dans la mesure où il part des compétences des acteurs et qu’il les valorise tout en les motivant pour la poursuite du projet.
Diagnostic partenarial de quartier
méthode mise en place par l’EFAS pour réaliser un diagnostic partagé
Disponibilités : liquidités (espèces et actifs monétaires immédiatement convertibles) + valeurs mobilières de placement (titres ou créances réalisables à une valeur différente de la valeur d’acquisition).
Dividendes : part du résultat net, ou part du gâteau de la TVA, versée aux actionnaires comme rémunération de leur capital (actions). Décidés lors de l’affectation du résultat net.
Division (internationale) du travail : selon les Libéraux la spécialisation des tâches est à l’origine des gains de productivité et il faut l’étendre aux entreprises et aux nations (Adam Smith), et la théorie des avantages comparatifs démontre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il est le plus avantagé (David Ricardo). On retrouve là une des raisons majeures de la globalisation sans entraves. Voir Globalisation, concurrence, etc…
Duale (Société) : tentation qui consiste à accepter, voire à préconiser l’existence d’une société à deux vitesses : ceux qui peuvent participer au jeu économique, et ceux dont on accepte qu’ils soient assistés soit par un état-providence, soit par un système de mandarinat.
Dynamique d’action
Déroulement, histoire de l’action, processus construit étape par étape « tout en marchant » par les acteurs. Ce processus global inclut :
le jeu des acteurs
les différents dispositifs
la conduite et le pilotage du projet
la durée
le timing de réalisation des axes d’actions et des activités
la combinatoire des axes d’objectifs et des activités.
Dynamique sociale (4)
La dynamique sociale est plus large que le mouvement social. Elle est composée de l’ensemble des forces qui constituent la société. Les forces de chaque individu à la fois électeur, consommateur, producteur, … et membres d’associations.
Échange,
Tu viens de loin,
déjà au 11ème siècle tu es dans le commerce, puis dans le droit. Tu veux bien céder, mais moyennant contrepartie. Il te faudra du temps pour dépasser ton égocentrisme d’enfant.
Au 18ème siècle, tu avais enfin intégré la communication. Alors tu comprenais que l’échange transforme, l’échange te transforme. Il transforme également le milieu où tu vis. Tu peux donner de ta chaleur à celui qui en manque, tu peux en recevoir de celui qui en a trop, et cela change beaucoup de choses.
Malheureusement, souvent tu reviens au commerce et au droit. Les banques, la bourse veulent te garder, te récupérer pour du profit spéculatif. Alors, là pas grand chose ne change.
voir : les mots vivants de la vie associative
École
Voir École de Laurence De Cock dans Le mot est faible
Économie
socialement ensemble des activités d’une communauté humaine relatives à la production, à la répartition et à la consommation des ressources. Techniquement science qui est la résultante de certaines disciplines rationnelles (économétrie, mathématique, statistique ) et d’autres moins quantifiables ou modélisables (le social, le politique, l’affectif, le conflit…). Comme dans la plupart des sciences inexactes, elle fourmille d’experts. Voir microéconomie et macroéconomie.
Économétrie : méthode d’analyse des données qui, par l’utilisation de la statistique et de la mathématique, permet l’étude et la prévision des phénomènes économiques.
Éduquer
du latin educarer : faire croître élever instruire
L’éducation concerne toute la personne (intelligence, affectivité, imagination,...). Elle concerne l’apprentissage de valeurs, de comportements, de savoir-faire et savoir-être, l’acquisition de compétences permettant de vivre dans une société donnée.
Tout projet éducatif s’appuie sur une échelle de valeurs
Éducation populaire
Ce n’est pas une question d’agrément délivré par le ministère de la Jeunesse et des sports, ce n’est ni un statut ni une rente de situation.... Voir ici et là
Effet
Les effets du programme* d’actions sont des incidences sur le milieu physique – territoire - et humain – population, professionnels,… - environnant.
Les effets se distinguent des résultats* de l’action par le fait que ceux-ci sont en relation directe avec les objectifs* de l’action, et constituent des changements* qualitatifs et quantitatifs produits directement par l’action.
Les effets conjuguent « résultats de l’action » et d’autres dynamiques et/ou contraintes provenant du milieu dans lequel se déroule l’action.
Bien souvent, les effets couvrent un champ plus large que celui de l’action programmée ; ce champ augmente avec le temps. A la fin du programme ou de l’action, l’ensemble des effets susceptibles de contribuer à son impact concerne une population plus large que le public cible de l’action et couvre des domaines d’activités plus nombreux que ceux prévus au départ.
Effet structurant
Changement, conséquence ou incidence d’une politique publique, d’un programme ou d’une action qui intervient au-delà des actions réalisées et du résultat et qui contribue au phénomène de structuration*.
Effectif : sa mesure en effectif équivalent temps plein (ETP) est la plus pertinente dans l’analyse économique.
Efficacité
Atteinte d’un résultat prédéterminé ; fourniture d’une performance par rapport à une norme explicite ou implicite. Appréciation de l’atteinte des objectifs d’une action par l’analyse des résultats et / ou des impacts : ratio entre un objectif énoncé et un résultat constaté conforme ou non conforme à l’objectif.
Cette démarche permet de vérifier que l’objectif est fructueux, c’est-à-dire que son efficience est satisfaisante et, en tout état de cause, qu’il est utile, voire indispensable, au regard des moyens qu’il nécessite.
Efficience
Analyse de la quantité des ressources et des moyens nécessaires pour produire les résultats attendus : ratio entre les résultats souhaités ou escomptés et les moyens alloués ou consommés. Cette démarche permet de vérifier que l’objectif est fructueux, c’est-à-dire que son efficience est satisfaisante et, en tout état de cause, qu’il est utile, voire indispensable, au regard des moyens qu’il nécessité.
Émancipation :
démarche qui libère des conditionnements, et permet de choisir dans ses conditionnements.
Émancipé
en capacité de choisir dans ses conditionnements.
Émancipateur, émancipatrice
Qui libère des conditionnements
Émotion, vous met en mouvement. Il remue, il ébranle, fait naître des frissons, éveille l’érotisme parfois. Il aime toucher et plaire, mais aussi il agite, jette le trouble et pousse au soulèvement.
Émulation
Désir de s’améliorer avec l’aide de l’autre.
Albert JACQUARD l’oppose à complétion
Endettement
somme des dettes financières ou autres, de l’entreprise. Endettement net = endettement total – disponibilités.
Enjeu
Formulation d’une problématique à laquelle veut répondre l’action ou la conduite de l’action.
Ce qui est « en jeu ».
Enjeu de la politique de la ville
Problématique à laquelle veut répondre la politique de la ville. Ex. : la Politique de la Ville a pour enjeu la lutte contre les processus d’exclusion sociale dans l’espace urbain.
Enjeu de l’évaluation de la politique de la ville
Formulation d’une problématique à laquelle veut répondre l’évaluation : ce qui est “ en jeu ” ; ce à quoi doit répondre l’évaluation. Ex. : Au niveau local, l’évaluation de la Politique de la Ville a pour enjeu la qualification du contrat de ville à mesure de son engagement : prendre la mesure de la portée des engagements réciproques pris dans la phase de conception du projet, les faire évoluer et les reformuler.
État social et État providence
Le monde politique et médiatique a progressivement fait disparaître de son vocabulaire le terme d’État social au profit de celui d’État providence.
L’État social désigne une fonction assignée à l’État, celle d’assurer la protection sociale de ses citoyens. L’État social est le fruit d’un choix politique, d’une volonté humaine dans l’organisation de la société.
L’État providence est un oxymore. Il présente un choix d’organisation sociale, comme étant le fait du hasard, le fruit d’un bon vouloir des dieux, bon vouloir que les dieux peuvent reprendre.
Ce changement de vocabulaire accompagne les choix politiques de faire disparaître le système de protection sociale français pour ouvrir un nouveau créneaux au marché des assurances et des fonds de pension.
Eurocrates : fonctionnaires des institutions européennes.
voir technocratie
Évaluation
Évaluer c’est estimer la valeur, porter un jugement sur l’objet de l’évaluation, définir le prix qu’on accorde à cet objet.
Dans cette perspective, l’évaluation peut porter aussi bien sur le résultat de la mise en œuvre d’une politique (son impact) que sur la contribution d’un individu dans l’exercice de son activité professionnelle. Elle pourra s’attacher à analyser les conditions de mise en œuvre de l’action et son adéquation au résultat tant du point de vue des moyens engagés que des méthodes utilisées.
Complémentairement, l’évaluation est un processus compréhensif qui vise à forger progressivement une opinion collective sur l’action de façon à la faire évoluer.
Une auto-évaluation est une évaluation faite par les personnes concernées
En formation, on distingue :
L’évaluation formative juge l’apprenant par rapport à lui-même. Elle porte sur les savoirs et savoir-faire acquis par l’apprenant,
L’évaluation sommative est une évaluation finale qui porte, après coup, sur un ensemble de savoirs ou de savoir-faire assez important
L’évaluation normative est un jugement porté sur l’apprenant en référence à d’autres apprenants ou par rapport à une norme extérieur.
L’évaluation « initiale » et « finale » juge l’apprenant avant et après la formation
Évaluation continue (ou appelée « chemin faisant ») Démarche d’évaluation qui se pratique pendant toute la période de mise en œuvre de l’action ou du programme. Cette forme d’évaluation accompagne le suivi* des réalisations et des résultats. Elle suppose une coopération entre les acteurs concernés et l’équipe d’intervention pour assurer une réappropriation des outils et de la méthode, mais également pour un partage des conclusions et des recommandations.
Externalisation
le fait de confier la totalité d’une fonction ou d’un service à un prestataire externe spécialisé pour une durée pluriannuelle. Il s’agit, comme généralement dans la sous-traitance, de transformer des coûts fixes en coûts variables et d’acquérir plus de flexibilité.
Voir Sous-traitance
Facteurs de production
la plupart des économistes admettent qu’il existe deux facteurs de production, le travail et le capital. Le débat tourne donc autour de l’importance de l’un et de l’autre, et donc sur le degré de rémunération de chacun, qui évolue et se détermine finalement par l’état du rapport de forces.
Fait associatif
Le "fait associatif" est constitué de tous les regroupements formels et informels d’individus qui font la société. Au-delà des associations déclarées, il regroupe des associations informelles et ces multitudes de lieu où des gens se rencontrent régulièrement, échangent et élaborent ; que ce soit des groupes de mères de familles qui parlent, chaque matin, en conduisant leurs enfants à l’école, des groupes de voisins qui s’organisent pour avoir un éclairage public ou des jeunes qui se retrouvent et échangent aux pieds des immeubles faute de mieux.
Filiale
société dont le capital est contrôlé à plus de 50% par une autre appelée la société-mère, qui en détient des titres de participation, en principe de manière durable tant qu’elle a un intérêt économique ou financier à la contrôler.
Finalité
Une finalité est une affirmation de principes à travers laquelle un groupe social identifie et véhicule ses valeurs. La finalité d’une action renvoie aux valeurs à promouvoir, à une volonté politique, par exemple : l’autonomie des personnes, les droits de l’homme, l’égalité, la sécurité, la démocratie…
Financement
opération de recherche de ressources, auprès des actionnaires, des banques, ou par autofinancement.
Fonction
Fond de roulement (FR) : différence entre capitaux propres + dettes LT (capitaux permanents) et actif fixe. Si cette différence est positive elle finance une partie de l’activité à CT (besoin en fond de roulement).
Fonds propres voir capitaux propres
Fordisme : désigne la pratique mise en place par Henry Ford, constructeur automobile américain, qui préconisa une régulation économique et sociale par une stratégie de redistribution d’une partie des gains de productivité aux salariés, rendant possible une consommation de masse et donc éloignant la menace d’une surproduction comme en 1929. Cette démarche privilégiait donc la demande comme moteur de la croissance. Le Fordisme a été appliqué en France au niveau étatique au sortir de la deuxième guerre mondiale.
Voir Keynésiens .
Force de travail
dans la terminologie marxiste (mais aussi implicitement chez Smith et Ricardo sans employer ce terme), partie rémunérée du travail de l’ouvrier nécessaire à sa reconstitution – la peine en durée et non pas la simple durée (Smith), minimum nécessaire pour sa subsistance (Ricardo), dépense productive déterminée de tout individu moyen en muscles, nerfs et cerveau humains -, l’autre partie gratuite étant extorquée par le capital.
Voir Valeur-travail et reproduction
Gestion
mise en œuvre des ressources de l’entreprise pour atteindre les objectifs fixés par une politique déterminée, qui comprend la prévision, la réalisation et ses outils, et le contrôle. Il n’y a donc pas de gestion sans politique. La comptabilité n’est qu’un des outils de la gestion.
Globalisation (ou mondialisation)
tentative libérale de création d’un supermarché planétaire sans entraves au libre échange, où tous les acteurs obéiraient aux mêmes règles (concurrence, non-protectionnisme, règle anti-monopole…). Les organismes supranationaux actuellement régulateurs de ce supermarché sont l’OMC (Organisation mondiale du commerce), la Banque mondiale et le FMI (Fond monétaire international), dont la légitimité démocratique reste assez obscure.
Voir : libéralisme, libre échange, démocratie…
Goodwill : excédent de la valeur globale d’une entreprise à un moment donné sur la juste valeur attribuée à l’actif net (comprenant des actifs incorporels, tels que confiance de la clientèle…). Ne se comptabilise qu’en cas d’acquisition.
Habitant (5)
Membre de la communauté, partageant le fait d’habiter le même territoire qui constitue le cadre des divers processus de développement local, d’offre globale de services, de participation, de citoyenneté, …
Histoire
l’histoire est une recherche, une quête de sens à partir de faits temporels
Voir Voici le monde , Le mot est faible : Histoire , Préparer une intervention sur l’histoire
Hypothèse
Réponse provisoire à une question
Idéologie :
Système d’idées qui permet une représentation de la société.
Ainsi, l’idée, très contemporaine qui préconise le rejet des idéologies pour penser et agir sur le monde d’une manière « pragmatique », est une idéologie.
Immobilisations
éléments corporels, incorporels et financiers appartenant à l’entreprise et servant à long terme à son activité, par opposition aux éléments consommables à court terme. Les immobilisations sont inscrites à l’actif du bilan comptable. Le taux d’amortissement (amortissements cumulés/valeurs d’acquisition des immobilisations) donne une indication sur l’ancienneté des outils de production. La valeur brute d’une immobilisation est sa valeur d’acquisition, sa valeur nette est diminuée des amortissements cumulés.
Impact
Changement durable correspondant à un « effet structurant » produit par les politiques publiques. Un impact peut être soit intermédiaire, soit global.
Indicateur
Un indicateur est un fait représentatif de la réalité et qui va permettre l’évaluation de l’activité. Dans ce sens, un indicateur est un outil d’évaluation. Question : Comment je saurai que ?
Indicateurs de Développement Humain : le plus connu est l’ISP (Index of Social Progress)
Indicateurs de Productivité Apparente : rapport Valeur Ajoutée sur effectif temps plein.
Indices économiques : batterie d’indicateurs économiques inspirant ou pas la confiance et l’esprit d’entreprise. Leur nature sacrée les fait parfois ressembler à ces augures romains, pour qui le vol d’oiseaux prédisait la victoire ou la défaite.
Intensité capitalistique : ratio mesurant immobilisations d’exploitation brutes/effectif, c’est à dire la part théorique d’outil de travail utilisée par chaque salarié.
institution structure destinée à s’inscrire dans la durée
Intérêt général
terme utilisé le plus souvent pour parler d’un élément du contrat social.
compromis, à un moment donné, entre les intérêts divergents des forces sociales.
en économie, dans la théorie libérale l’intérêt général et l’intérêt privé coïncident, avec des nuances selon les économistes. Intérêt privé : dans la théorie libérale l’intérêt privé et l’intérêt général coïncident, avec des nuances selon les économistes.
voir aussi Intérêt général et démocratie
Intentions initiales
Les enjeux, les finalités du projet, les objectifs d’action, la stratégie poursuivie et le cadre de réalisation tels qu’ils sont explicités dans la phase de contractualisation et la phase de conception du contrat de ville, et également tels qu’ils apparaissent dans les documents initiateurs du projet, y compris le ou les contrats entre les partenaires.
Interventionnisme (économique) : attitude (généralement d’un état) qui consiste à intervenir dans le jeu économique et ainsi à en fausser les règles « naturelles de la concurrence ».
Investissement : en macroéconomie, partie d’un revenu non utilisée à la consommation, donc épargnée pour acquérir des outils pour produire.
Investissements : dépenses pour acquérir des immobilisations, donc pour maintenir ou développer l’outil de travail. Le taux d’investissement (investissements de l’année/VA) et le taux de renouvellement (investissements de l’année/immobilisations d’exploitation brutes) donnent sur la durée des indications sur l’effort d’investissement.
Keynésiens : pour Keynes et ses amis c’est la demande qui a un rôle fondamental sur le niveau de production et le plein-emploi, d’où l’importance de la consommation et de l’investissement, et en période de sous-emploi la nécessité de l’intervention de l’État par un outil essentiel, le déficit budgétaire.
langue de bois
discours convenu, codifié qui permet de parler pour ne rien dire ou dissimuler sa pensée.
voir Cours de langue de bois et Quels mots pour penser ?
Leader
Tout acteur habitant du territoire concerné qui est actif, engagé et représentatif d’une dynamique spécifique, propre à ce territoire.
Levier
Corps solide, axe mobile (bras de levier) autour d’un point fixe (point d’appui), permettant de multiplier une force appliquée à une résistance. Le degré de force déployée par un levier est proportionnel à sa marge de manœuvre. Un levier est ce qui sert à vaincre une résistance, un obstacle. A cet aspect dynamique, s’ajoute un aspect stratégique : le levier (bras de levier + point d’appui + marge de manœuvre) est constitué d’un ensemble de ressources identifiées et choisies par les acteurs comme possibilité d’action.
Liasse fiscale : documents à remettre chaque année à l’administration fiscale, comprenant le compte de résultats, le bilan et un certain nombre d’annexes.
Liberté (4)
Pour Culture et Liberté, la liberté est la capacité de choisir, en connaissance de cause, ce qui est bon pour soi en harmonie avec l’environnement. L’exercice de la liberté contribue au développement culturel.
Libéralisme
il préconise la primauté du marché, la libre concurrence et la liberté du travail et des échanges. Latent depuis des siècles, il a été théorisé au 18ème siècle, parallèlement à l’émergence des idées émancipatrices qui ont précédé les Révolutions américaine et française, tout d’abord par Adam Smith et son image de la main invisible, et David Ricardo. Le fondement de leur libéralisme s’appuie sur le triomphe de la raison et la rationalité du comportement humain, mais ils notent de possibles dysfonctionnements et n’interdisent pas d’éventuelles interventions du « prince ».
Voir : marché, concurrence, néo-libéraux, monétaristes, ultra-libéraux, etc…
et l’historien Henri Guillemin
Libertarien
Les libertariens désignent des libéraux radicaux qui prônent la liberté absolue des individus de faire ce qu’ils veulent de leur personne et de leur propriété.
Ils défendent la propriété privée, le libre-échange, la diminution voire la suppression de la fiscalité et les politiques sociales de redistribution par les États.
Certains, proche du libéralisme classique, considèrent que les pouvoirs de l’État devraient être très restreints. D’autres, prône la suppression des pouvoirs de l’État et l’instauration d’un droit privé. ( ex : Les tribunaux d’arbitrage internationaux qui permettent aux multinationales d’attaquer les réglementations des États, sur la santé, l’environnement ou le social.) Voir Ultra-libéraux.
Libre échange : tenu par les économistes libéraux pour l’état idéal du commerce international. Pour eux il est limité par les mesures protectionnistes (tarifs douaniers), par les monopoles ou les ententes entre oligopoles.
Voir globalisation …
Long terme : en comptabilité, plus d’un an
Maîtrise d’ouvrage
La maîtrise d’ouvrage de l’évaluation est constituée des décideurs de la Politique de la Ville, c’est-à-dire au niveau local, les représentants des collectivités locales et le Préfet de Département.
Maîtrise d’œuvre
La maîtrise d’œuvre de l’évaluation est composée des opérateurs techniques (bureaux d’études, universitaires, consultants) qui seront chargés de la production des connaissances, de la conduite du processus de l’évaluation, de l’animation du débat, …
Malnutrition
Alimentation quotidienne présentant des carences, notamment en vitamines et minéraux (vitamine A, fer, iode). Ces carences peuvent provoquer des maladies, mener à la mort, empêcher une activité physique ou intellectuelle.
La malnutrition est particulièrement dangereuse pour les enfants.
voir Lexique pour comprendre l’alimentation mondiale
Marchandises
biens achetés, et revendus sans transformation.
Marché
selon les Libéraux seul le marché et sa régulation offre-demande, la concurrence, sans aucune intervention extérieure, permettent à une société d’être efficace et juste. Et ceci sur tous les marchés : biens et services, travail, capitaux, entreprises. Voir concurrence.
Marge
terme de gestion, calculant la différence entre un produit et un coût.
Marge commerciale : différence entre les ventes de marchandises et leur coût.
Marge de production : différence entre production vendue + production stockée et coût des matières consommées + sous-traitance liée à la production.
Marge brute : marge commerciale + marge de production. Approximativement assimilable à la Gross margin en comptabilité américaine.
Masse salariale
montant des salaires et appointements versés au personnel, différent de « salaires et traitements » en comptabilité générale.
Macroéconomie
elle s’intéresse à l’étude d’une catégorie d’agents économiques (entreprise, ménage, administration, institution financière) sur un périmètre donné (par exemple un pays) et/ou dans une branche, une tranche d’âge, etc… donnée (par exemple les entreprises de métallurgie).
Microéconomie
elle s’intéresse à l’étude d’un agent économique donné (une entreprise donnée, un consommateur donné…).
Mentalité
Ensemble de croyances d’esprit qui informent et commandent la pensée d’une collectivité, et qui sont communs à chaque membre de cette collectivité.
Méthode
La méthode est la manière dont une action se déroule, ainsi que les choix qui ont permis la mise en œuvre et la conduite de cette action de cette manière. Les méthodes s’identifient par la question : comment s’est déroulée l’activité ? Les principaux éléments constitutifs de la méthode sont :
les différentes étapes
l’articulation de ces différentes étapes
les moments et les lieux de chacun de ces étapes
les techniques, les outils, utilisés dans ces différentes étapes
La Méthode est adaptée si elle sert la démarche choisie.
Méthode d’objectivation
Comment faire pour objectiver une pratique ? 1- décrire la pratique 2- systématiser, c’est-à-dire repérer les éléments constitutifs de la pratique ; les classer ; établir des liens entre eux. 3- Valider avec les acteurs, c’est-à-dire créer du sens à partir du descriptif de la pratique ; créer un sens partagé, donner une valeur commune 4- Transmettre : transférer à d’autres le contenu objectivé, communiquer et valider.
Méthode pédagogique appelée aussi démarche pédagogique
Manière de faire pour atteindre les objectifs de la formation. On utilise parfois l’expression méthode pédagogique pour parler de la démarche utilisée. La méthode choisie s’inscrit toujours dans une démarche explicitée ou pas.
Métier
Modèle éducationnel
Classement regroupant plusieurs modèles pédagogiques selon des philosophies. Ces classements seront différents selon la discipline de l’auteur du classement
Militant
Tes origines sont guerrières, Mais dès le 18ème siècle, tu portes témoignage. A la révolution française, tu es là, actif. Depuis le 19ème siècle, tu combats et luttes pour faire avancer une cause, faire advenir tes convictions. Dans les années 1980, tu es devenu ringard. Témoigner et défendre des convictions est passé, dépassé. La technocratie et le marché régulateur voudraient t’enterrer. Pourtant, tu es toujours là, tu cherches ta voie.
voir : les mots vivants de la vie associative
Modèle
Celui ou celle qu’on regarde faire, celui ou celle qui nous enseigne par sa manière d’être.
Modélisation
Souci conceptuel et pédagogique consistant à mettre en forme les éléments systématisés (données, concepts, méthodes et outils) afin de les valoriser dans des utilisations ultérieures ou de permettre leur appropriation par d’autres personnes. Modéliser un produit pédagogique, un concept, une méthode, un outil, … c’est concevoir l’élément à capitaliser sous une forme permettant un transfert complet et opérationnel, ainsi que des adaptations rapides à des contextes variés.
Moins value : voir Plus value
Monétaristes
catégorie de néo-libéraux farouchement anti-keynésiens dont la bête noire est l’inflation et qui insistent sur le fait que la masse monétaire (quantité de monnaie en circulation, dont celle qui vient du crédit) doit progresser au même rythme que la production.
Monarchie : le gouvernement d’un seul ( mono-arkein : un seul-commande)
royauté : Le pouvoir est héréditaire1.
empire : autorité souveraine, domination suprême ( vassaux, colonies )
dictature : pouvoir absolu, imposé par la force, exercé sans contrôle.
La dictature a besoin de répression ( armée, police... ) pour se maintenir au pouvoir.
Mouvement d’éducation populaire
organisation collective favorisant la prise de conscience des conditionnements sociaux qui nous construisent, et des actions permettant de s’émanciper des conditionnements aliénants.
Mouvement social (4)
Le mouvement social est le fruit des forces organisées de la société porteuses d’un projet de société explicite ou non.
Moyen
Les moyens d’une activité, c’est ce que l’activité consomme ou use. Pour identifier les moyens d’une activité, on pose la question : avec quoi l’activité est elle réalisée ? Les moyens sont le matériel ( matières consommées, l’outillage, le transport, l’infrastructure), les personnes ( temps passé, qualification, effort, pénibilité), les coûts (dépenses et autres coûts), institutionnels
Négociation
Dynamique complexe, combinant les processus conflictuels et coopératifs, dynamique momentanément et fragilement à dominante coopérative, choisie ou non par les partenaires / adversaires, et visant à régler d’une manière pacifique, un conflit passé, actuel ou potentiel, en excluant, momentanément au moins, la force, la violence, mais aussi l’indifférence entre des partenaires / adversaires qui se reconnaissent comme étant différents et ayant un certain pouvoir.
Néo-libéralisme : doctrine politique qui demande aux Etats d’organiser la concurrence libre et non faussée des marchés.
Néo-libéraux : pour eux la clef d’une croissance stable repose sur des marchés libres, dont on gomme les imperfections par des politiques supply-side, et sur le contrôle de la masse monétaire. La différence entre eux et les ultra-libéraux est incertaine.
Voir supply-side, monétaristes.
Formulation d’une intention d’action comportant au moins 3 types d’information : les résultats attendus , par une population ciblée , dans un délai déterminé.
On distingue :
L’objectif général : énoncé synthétique précisant les résultats escomptés d’une action : les réalisations à obtenir ou les capacités à acquérir pour atteindre le but fixé.
Les objectifs de transformation sociales : Formes particulières d’objectifs généraux concernant les retombés d’une action, repérables sur une population plus large que celle directement concernée par l’action. Par exemple : effet de cohésion sociale sur un quartier.
Les objectifs intermédiaires ou objectifs opérationnels : Ils ont pour fonction d’indiquer concrètement ce qui devra être atteint aux différentes étapes de l’action pour que l’objectif général soit réalisé. Un objectif général se décompose donc en un certain nombre d’objectifs opérationnels.
En formation, les objectifs sont toujours exprimés en terme de capacité : « être capable de… » Un objectif doit être formulé :
de façon univoque, c’est à dire qu’on ne mélange pas plusieurs objectifs
en termes de comportements observables ou de productions mesurables
Objectivation (aussi mécanismes d’objectivation)
L’évaluation nécessite la mise en place et la gestion de mécanismes d’objectivation dont la fonction est de permettre de :
décrire la réalité : mettre des mots sur une réalité, une pratique, une expérience, un travail au quotidien,…
prendre de la hauteur, distance par rapport au quotidien
permettre aux perceptions des acteurs de s’exprimer
désaffectiver les perceptions
produire, diffuser et partager une conception et le langage qui en découle.
Offre : quantité de biens et services offerts sur le marché.
Voir concurrence, marché, libéralisme.
Offre globale de services
L’ensemble des services et équipements proposés par la société, c’est-à-dire les services publics et les associations, pour satisfaire les besoins et les demandes de la population.
Oligarchie : le pouvoir de quelques uns.
L’aristocratie, la technocratie, la ploutocratie, la théocratie sont des formes d’oligarchie.
organisation sociale
L’organisation sociale concerne la manière d’organiser la vie en société
Orientation stratégique (ou axe d’objectifs)
Formulation écrite ultime d’un ensemble d’objectifs composant une orientation stratégique. Chaque stratégie est constituée de plusieurs orientations stratégiques complémentaires dans l’espace et le temps.
Chaque orientation stratégique peut être déclinée en plusieurs objectifs opérationnels complémentaires, touchant à divers domaines d’action et étalés dans le temps. Exemple : organiser la concertation et la complémentarité des interventions sur l’ensemble du territoire suppose de :
créer un comité de pilotage
organiser une formation des professionnels de terrain à la méthodologie du réseau
lancer une campagne d’informations commune à tous les services
mener 3 actions communes par an.
Outils
Techniques utilisés par la méthode.
Outil pédagogique ou technique pédagogique
Technique utilisé par le formateur pour atteindre un objectif opérationnel ( exposé, jeu de rôle,…). Le choix des outils pédagogiques utilisés, est lié à la démarche pédagogique du formateur.
Parité monétaire : taux de change entre les monnaies de deux pays, variable selon l’état des échanges entre ces pays. Elle est donc pour les commerçants un facteur d’insécurité.
Part de marché : en matière commerciale, indicateur clé permettant de préciser l’importance d’un produit, d’une marque ou d’une entreprise dans une période donnée, calculée par le ratio : ventes du produit/ ventes totales sur le marché, calculé en valeur monétaire ou en volume. Au-delà de l’aspect financier la part de marché a pour corollaire possible la fidélisation d’une clientèle.
Passif : indique l’origine des ressources de l’entreprise (les dettes) par ordre d’exigibilité, depuis les fonds propres (théoriquement appartenant aux actionnaires) jusqu’aux découverts bancaires en passant par les dettes d’exploitation (fournisseurs, salariés, organismes sociaux, Etat…). Question : Quelle est l’origine des ressources de l’entreprise ?
PCG (Plan Comptable Général) : outil officiel de la comptabilité générale en France.
Pensée unique
sélection dans le langage visant à imposer une représentation positive du modèle dominant et à éliminer tout autre représentation du monde.
voir Quels mots pour penser ?
Performance
La performance a à voir avec les résultats ; il s’agit d’analyser les conditions de production de ces résultats, pour identifier la contribution des acteurs, la valeur ajoutée de l’acteur intéressé, de l’action concernée dans l’atteinte des objectifs. L’analyse de la performance correspond à l’analyse des résultats resituée dans leur contexte.
Performance (indicateurs de …)
éléments permettant de vérifier que le résultat est conforme à ce qui était prévu (qualité, quantité, coût, …). Si ces éléments ne sont pas connus, la meilleure façon de procéder est de repérer les points qui font l’objet de l’attention des bénéficiaires (expression des besoins, critiques, …). Par exemple : délais de livraison, conformité du produit par rapport aux spécificités du public, taux de rebut, taux d’utilisation des équipements, rotation des stocks, heures travaillées / heures payées, accidents, …
Perte
ancien nom d’un résultat négatif ou résultat déficitaire, plus politiquement corrects. Une perte est toujours financée par une origine de ressource bloquée tant que la perte existe. La perte devrait apparaître à l’actif du bilan puisque c’est une utilisation de ressource, mais il est inscrit en négatif au Passif.
Pertinence
Le degré de pertinence d’une action ou d’une politique est la mesure de l’écart entre l’action elle-même et l’ensemble des enjeux, constitutifs de la problématique à laquelle l’action ou la politique est sensée répondre. Par exemple, les objectifs choisis sont-ils pertinents par rapport aux enjeux territoriaux et permettent-ils de traiter la problématique de désenclavement de la zone concernée ? La pertinence d’une activité renvoie également à l’analyse des objectifs au regard des besoins des publics cibles.
Peuple
Le peuple : la réalité sociale des dominé.es .... Le mot s’incarne avec Rousseau et la Révolution de 1789.
Voir Peuple de Déborah Cohen dans Le mot est faible et
une famille controversée
Plainte
Expression partielle du besoin. Par exemple : « j’ai soif » exprime un écart perçu entre une situation vécue (avoir soif) et une situation souhaitée (je suis désaltéré).
Voir Demande
Ploutocratie : (ploutos : la richesse)
système politique dans lequel le pouvoir est exercé par les plus riches.
« J’appelle ploutocratie, un état de société où la richesse est le nerf principal des choses » Ernest RENAND
Plus value (sur cession d’actif)
différence, lors de la cession d’un actif, entre le produit de la vente et la valeur nette comptable de cet actif.
Appelé prosaïquement par certains le profit
Point mort
niveau de chiffre d’affaires (CA) ou de volume de production qui permet d’absorber l’ensemble des charges fixes. Toute unité supplémentaire ne coûte donc que la charge variable due à sa production ou à sa vente. Ce mode de calcul permet donc, pour un même service, l’application de prix de vente différents (tarifs bleu-blanc-rouge à la SNCF, ou baisse du prix de vente d’un produit nouveau après quelques années, par exemple).
Point d’ancrage
Motivation réelle et concrète de l’acteur par rapport à une démarche d’évaluation : ce qui donne sens pour lui à son engagement dans la démarche, ce qui dans la démarche d’évaluation est signifiant par rapport à son intérêt premier.
Politique
est politique tout ce qui concerne la vie de la cité.
Le politique cherche à répondre à la question : Comment s’organiser pour vivre ensemble sur un territoire entre individus et groupes sociaux dépendant les uns des autres et ayant des intérets différents ?
Il renvoie aux choix d’organisation sociale.
Politique économique
instrument économique permettant d’œuvrer pour un objectif économique et/ou social déterminé (relance par la consommation ou l’investissement, fixation du taux directeur, déficit budgétaire, déflation, politique de redistribution, politique fiscale, etc..). Dans l’Union européenne le traité de Maastricht a considérablement limité l’éventail des politiques économiques utilisables par un État de l’Union.
Politique publique
Une politique publique est l’expression d’ « intentions publiques » par la formulation de résultats attendus (buts et cibles à atteindre) à concrétiser vis-à-vis d’une population. Dans le cas de la Politique de la Ville, il s’agit de la volonté publique de faire et de transformer la réalité locale telle qu’elle a été appréhendée par un outil qui est le contrat de ville.
Populaire, Populace, Populisme
voir : Peuple : une famille controversée
Potentiel
L’ensemble des ressources d’un système constitue un potentiel, c’est-à-dire une projection sur l’avenir de l’efficacité probable du système rapportée à ses capacités et à celles de l’environnement.
Pré-requis
Savoirs ou savoir-faire indispensables pour pouvoir suivre le contenu d’une action de formation.
Problématique
Axe d’action, souvent associé à d’autres axes d’actions, qui contribue à la résolution de la problématique, de ce qui est en jeu. Exemples : de la Politique de la Ville :
la résorption des poches d’exclusion : vise à réduire les handicaps liés à une concentration spatiale excessive de « cas difficiles ». Elle prend appui sur des politiques spécifiques, adaptées, dans une logique de discrimination positive, pour rétablir la norme de l’égalité sociale et de l’homogénéité spatiale.
prise en compte des quartiers populaires : valoriser les initiatives et les solidarités de voisinage qui permettent de dépasser les différences sociales de la société locale.
restauration des liens sociaux et urbains qui fondent la cohésion urbaine : recomposition de la norme par rapport aux données du fonctionnement urbain qui sont à l’origine des processus d’exclusion socio-spatiale.
La formulation de la problématique s’exprime par une (ou plusieurs) question(s) que, à travers une démarche rigoureuse, l’étude cherchera à apporter des réponses.
Processus (aller vers l’avant)
Ensemble de phénomènes, conçu comme actif et organisé dans le temps.
Processus biologique, physiologique, pathologique, … mais aussi processus de croissance, de développement, d’extension ou de régression.
Ensemble complexe et dynamique de démarches, d’actions, d’initiatives, de phénomènes se déroulant dans un certain ordre et une certaine cohérence.
Le processus part d’un état donné pour aboutir à un autre état (voir « changement ») en fonction du but à atteindre.
Professionnel
Tu nais au 19ème siècle, avec un certain prestige, dans une famille remontant au Moyen Age. Tu es spécialiste, et avec toi, la compétence, le sérieux, la maitrise du métier sont là. Tu n’aimes pas être pris pour un amateur. Parfois, dans la vie associative, tu es confondu avec les salariés, pourtant, beaucoup de bénévoles amateurs font preuve de professionnalisme.
voir : les mots vivants de la vie associative
Profitation
Situation dans laquelle le fort écrase le faible.
Production
Le fait de produire des biens matériels et d’assurer des services, distinct du fait de les vendre ou pas (donc distinct du Chiffre d’affaires) : cultiver un jardin potager pour sa consommation est une production. C’est un des concepts essentiels de la micro et macroéconomie.
La production est le résultat d’un travail qui conduit a une transformation d’un produit, d’un bien d’une idée, d’une représentation…..
Production (au sens de la Comptabilité Nationale)
La production est l’activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et des services s’échangeant habituellement sur le marché et/ou obtenus à partir de facteurs de production s’échangeant sur le marché.
La production est marchande lorsqu’elle s’échange ou est susceptible de s’échanger sur un marché à un prix tel que l’on puisse considérer qu’il vise au moins à couvrir les coûts de production. Tous les biens sont marchands.
La production des services non marchands comprend les services fournis par les administrations publiques et privées à la collectivité dans son ensemble ou à des groupes particuliers de ménages, à titre gratuit ou quasi gratuit ainsi que les services produits par les ménages à titre d’employeur de personnel domestique.
Productivité : rapport entre une production et les moyens mis en œuvre pour la réaliser. La quantité de bien produit par une unité de facteurs de production (travail + machines). Les gains de productivité peuvent être obtenus par une amélioration qualitative de la main-d’œuvre, ou de l’outil de production, ou de l’organisation du travail, ou d’autres facteurs qualitatifs globaux de type politique ou social.
Productivité apparente du travail : VA/effectif (équivalent temps plein).
Productivité du capital : VA/immobilisations d’exploitation brutes.
Plus simplement : Augmentation de la production pour une même quantité de temps de travail.
illustration : Il y a eu 50 % d’augmentation de la productivité lorsque 2 personnes sont capables de faire ce qui, préalablement, nécessitait 3 personnes
Produits
recettes au sens banal, sauf que certaines ne donnent pas lieu à rentrées d’argent.
Produit de l’activité : comprend le chiffre d’affaires + production stockée + production immobilisée.
Produits d’exploitation : sous-ensemble de produits du compte de résultats concernant l’exploitation courante.
Produits financiers : sous-ensemble de produits du compte de résultats concernant l’activité financière.
Produit total : on ajoute au produit de l’activité les subventions d’exploitation.
Produit intérieur brut (PIB) : ex-PNB (Produit National Brut)
grand gâteau de la richesse produite sur le territoire. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées produites par les entreprises sur le territoire ( + le PIB non marchand (coûts salariaux des fonctionnaires, production estimée des jardins ouvriers…). Le PIB est productiviste, il augmente avec les nuisances de toutes sortes. La variation du PIB d’une année sur l’autre donne le taux de croissance, thermomètre dont dépendent fortement l’humeur des consommateurs et des investisseurs. Elle exacerbe, surtout lorsque cette variation stagne, les conflits pour le partage du gâteau.
Voir Bonheur national brute BNB
Profit
résultat qui revient au propriétaire du capital lors que l’entreprise a payé les travailleurs et les produits consommés pendant le cycle de production.
En économie ce terme simple est remplacé par Résultat Économique Brut (REB) ( voir ce terme ).
Profitabilité : d’une manière générale, rapport entre un résultat et le produit qui l’a généré. Mesure de la capacité d’une entreprise à tirer profit de son activité.
Proforma : performances de l’entreprise sur des bases homogènes (retraitement du périmètre).
Provision (dotation) : suivant le même mécanisme que l’amortissement, c’est une charge ne donnant pas lieu à sortie d’argent, destinée à prévenir un risque ou une charge à venir, incertaine mais prévisible à la fin de l’exercice. Au bilan elle vient diminuer une valeur brute d’actif (stock, créance client…) pour donner une valeur nette ou augmenter le passif (caractère de charge à payer à CT ou de réserve à LT). Elle n’est pas réglementée comme les amortissements. Elle diminue le résultat tout en laissant l’argent en caisse, elle est un élément du cash flow. Il existe aussi des provisions financières et exceptionnelles.
Voir : reprise de provision.
Projet fédérateur
Projet qui mobilise au-delà des clivages et des intérêts particuliers, en général, composé de plusieurs micro-projets, qui génère une convergence d’initiative et peut avoir un impact fort sur le développement du territoire.
Projet pédagogique
Texte écrit qui indique : les objectifs de la formation, sa durée, le public à qui elle s’adresse, son contenu, la démarche pédagogique utilisée, les moyens qui seront mis en œuvre
Prolétaire
Pour Karl Marx, les prolétaires sont les "salariés qui travaillent de leurs mains dans les usines". Ils ne possèdent pas les moyens de production et doivent vendre leur force de travail à ceux qui les possèdent.
Les deux premiers vers de L’Amour anarchiste de Gaston Couté, donnent à voir, mieux qu’une définition, ce qu’est un prolétaire.
Le gars était un tâcheron
N’ayant que ses bras pour fortune
Prospective
A partir du diagnostic, c’est l’observation ou la prévision du probable et du possible par une projection sur l’avenir, sur « ce qui est sûr d’arriver dans les 2 / 3 ans à venir ». On recherche les évolutions interne (qui touchent le fonctionnement interne du système) et les évolutions externes (qui influencent l’environnement extérieur du système). Ces changements, s’ils le réalisent, peuvent avoir un impact sur les paramètres, les éléments variables identifiés lors du diagnostic. Certaines évolution génèrent des opportunités à saisir, d’autres des menaces pour le système ou pour le futur projet.
Relocalisation : déplacement d’un site de production ailleurs pour se rapprocher d’un marché ou vendre une production sur place.
Voir délocalisation.
Rentabilité d’une manière générale rapport entre un résultat et les capitaux utilisés pour le créer.
Reprise de provision : produit qui reprend une provision, ou une partie, constituée lors d’un exercice précédent. Elle augmente le résultat de la différence entre le coût réel de l’évènement, sans rentrée d’argent, et est un élément (négatif) du cash flow.
Reproduction
Marx croit à la contrainte majeure de la reproduction matérielle d’une société. Le travail étant une marchandise comme les autres, il est donc toujours finalement payé à son prix, c’est à dire au coût de reproduction.
Voir travail, force de travail, valeur-travail, valeur, capital.
République : (chose publique)
forme de gouvernement régit par des Lois ( État de droit )
le pouvoir n’est plus détenu par un seul
la présidence n’est plus héréditaire
Réseau
ensemble d’acteurs indépendants les uns des autres, liés par des valeurs communes, et organisés dans des échanges mutuels pour contribuer à faire avancer un projet de société conforme à leurs valeurs.
Réserves
cumul de l’ensemble des résultats des exercices antérieurs gardés dans l’entreprise par décision d’affectation du résultat. La part de celles qui sont non distribuables ultérieurement constituent une augmentation de fait (non juridique) du capital social (mathématiquement la valeur de l’action augmente).
Ressource
Une ressource est ce qui permet au système d’avoir accès à des moyens économiques, financiers, humains, patrimoniaux, technologiques, réglementaires.
L’ensemble des ressources d’un système est ce qui constitue son potentiel, c’est-à-dire l’ensemble des éléments susceptibles d’être alloué à plusieurs processus et / ou dispositifs d’action.
Résultat
Les résultats sont ce que l’on mesure par rapport à des prévisions, des objectifs.
Les résultats sont les modifications, les changements qui interviennent dans la situation vécue par les bénéficiaires, leurs comportements. Ils sont parfois aussi appelés « impacts immédiats ».
Les opérateurs ne maîtrisent pas totalement les résultats qui dépendent du bon vouloir des bénéficiaires, mais aussi des contraintes de l’environnement.
Dans la démarche d’évaluation, les résultats sont identifiés lors de la phase de « constat » et ils constituent le « référé » que l’on compare au « référent » (l’indicateur) durant la phase « jugement ».
Résultat (dans le langage économique)
Résultat courant avant impôt : résultat d’exploitation + résultat financier (donc la gestion courante, y compris financière). C’est sur ce résultat qu’est calculé l’impôt sur les sociétés.
Résultat Économique Brut (REB) : anciennement EBE (Excédent Brut d’Exploitation), valeur ajoutée moins charges de personnel, gâteau restant que se partagent les quatre autres convives.
[voir valeur ajoutée] Appelé prosaïquement par certains le profit.
Le taux de marge est le rapport REB/VA.
Résultat exceptionnel : différence entre produits exceptionnels et charges exceptionnelles, c’est à dire ne concernant pas l’activité courante.
Résultat d’exploitation : différence entre produits d’exploitation et charges d’exploitation, concernant l’activité courante (non financière et non exceptionnelle).
Résultat financier : différence entre produits financiers et charges financières, qui comprennent les différences de change et des provisions financières. Il rend compte de la structure du bilan et de l’endettement de l’entreprise.
Résultat net : résultat final du compte de résultats, constitué de la différence entre le total des produits et le total des charges. Il vient augmenter ou diminuer les fonds propres au bilan, puis il est affecté par l’assemblée des associés (réserves, report à nouveau, dividendes).
Résultat opérationnel voir résultat d’exploitation
Revenu
Le revenu de quelqu’un est l’ensemble des droits sur les ressources disponibles qui lui sont attribuées Revenu disponible brut (pour les ménages) : au sens de la Comptabilité Nationale, revenu courant après impôt qui peut être partagé entre consommation finale et épargne.
Révolution
un livre vitamine
Salaire :
Revenu distribué au salarié en échange de son travail et de sa subordination..
Il est composé de deux parties :
Le salaire net que le salarié reçoit chaque mois avec sa fiche de paie
et le salaire différé appelé aussi salaire social. C’est un salaire indirect
perçu
pour se soigner : c’est la Sécurité Sociale (CPCAM)
pour disposer d’un revenu à la retraite (CNAV )
pour élever sa famille : ce sont les allocations familiales (CAF),
et en cas de chômage : allocations chômage
salaire différé : autre terme pour désigner le "salaire social"
Salaire social :
revenus distribués aux salariés en cas de maladie, de congés maternités, pendant leur retraite ou lors de période de chômage. Également, revenu complémentaire, distribué pour élever les enfants.
Le salaire différé permet d’organiser la solidarité entre les travailleurs, inégaux devant la maladie, la mort.
le salaire différé (salaire social) est alimenté par les cotisations sociales des entreprises et les cotisations personnelles du salarié. Elles apparaissent sur les fiches de paye sous des appellations divers : prélèvements obligatoires, charges salariales, charges patronales , cotisations sociales, mais jamais sous le nom de salaire social
voir salaire, cotisation, charges et solidarité et valeur-ajoutée
Salarié
Depuis ta naissance au 15ème siècle, ton destin est lié au travail. Avec l’organisation sociale capitaliste, dès le 18ème siècle, mais surtout depuis le 19ème siècle, ta vie est subordonnée à un employeur. Lui et toi, le temps d’un contrat, vous formez un binôme indissociable. Ton rapport à l’employeur est ambivalent. Tu aspires à t’émanciper de ce contrat de subordination et pourtant tu souhaites que ce contrat dure le plus longtemps possible. La précarité qui accompagne les politiques publiques libérales ne font pas ton affaire.
voir : les mots vivants de la vie associative
Salariat
certains pensent que le salariat, et autres formes assimilées ou à venir, sont appelés à disparaître. Le capitalisme disparaîtrait lui aussi, tant salariat et capitalisme sont organiquement liés.
voir : travail
La sécurité alimentaire
concerne la disponibilité ainsi que l’accès à la nourriture en quantité ET en qualité suffisantes. La sécurité alimentaire est liée à la sûreté alimentaire. Il y a Sécurité alimentaire, lorsque tout le monde peut manger à sa faim.
voir Lexique pour comprendre l’alimentation mondiale
social
Est social tout ce qui a trait à la société.(6)
L’organisation sociale concerne la manière d’organiser la vie en société
En limitant le sens de "social" à "ce qui est restitué aux pauvres", le discours dominant faire perdre de vue que pauvreté et richesse sont les résultantes de l’organisation sociale d’une société donnée.
Sociale-démocratie
La sociale démocratie est une réponse politique du camps des producteurs au modèle capitaliste d’après-guerre.
Il va être particulièrement fort en Allemagne et dans l’Europe du Nord ( Suède, Finlande…)
Société
Système de rapports entre les personnes et les groupes qui la composent.
Société duale
voir Duale (Société)
Source d’indicateurs
éléments extraits du processus d’action ou de la démarche de conception – réalisation du projet : question, fait, information, … susceptible de contribuer au choix et à l’élaboration d’un indicateur. Les sources d’indicateurs peuvent être exprimées sous forme de questionnement (par exemple : quelles sont les caractéristiques du territoire a point de vue « occupation de l’espace » ?), de mini projets d’études (par exemple : une enquête auprès des parents pour connaître leurs besoins en matière d’accompagnement scolaire), de description de processus (par exemple : décrire un « parcours » vers l’insertion pour dégage des séquences de méthode d’intervention vis-à-vis de l’usager). L’exploitation des sources d’indicateur permet de choisir et de formuler l’outil « indicateur ».
Sous-nutrition :
Apport de nourriture insuffisant en quantité. Un adulte a besoin de 2000 à 2700 calories par jour pour être actif et en bonne santé.
Voir Lexique pour comprendre l’alimentation mondiale
Sous-traitance : opération qui consiste à confier tout ou partie d’une fonction ou d’un service de l’entreprise à un prestataire extérieur pour des raisons conjoncturelles ou structurelles (par exemple défaut de compétences).
Voir Externalisation
La souveraineté alimentaire :
Pour la « Via campesina » : « La souveraineté alimentaire est un droit international qui laisse la possibilité aux populations, aux États ou aux groupes d’États de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu’elles puissent avoir un impact négatif sur les populations d’autres pays ».
Ce droit n’est pas encore acquis.
voir : Lexique pour comprendre l’alimentation mondiale
Stocks options
options d’achat ou de souscription d’action à un prix fixe distribué généralement aux gestionnaires d’une entreprise pour leur donner un intéressement financier direct à l’accroissement de la valeur de l’entreprise.
Ce procédé pourrait se développer comme un des systèmes de rémunération.
Stratégie
Combinaisons de moyens (avec quoi ?) et de méthodes (comment ?) mises au service d’un objectif (pour quoi ?).
Une stratégie porte sur l’organisation (dispositifs permanents), sur la planification (pré médiatisation et réalisation), le pilotage de l’action et l’implication des acteurs.
Une stratégie est un choix d’objectifs institutionnels globaux accompagné d’un choix d’activités, ayant une finalité commune, se référant à des publics-cibles, optimisant des potentialités, se situant par rapport à des contraintes à l’intérieur desquelles il faut se placer, s’insérant dans une dynamique cohérente par rapport aux opportunités crées par les évolutions vécues ou prévisibles du milieu, trouvant sa voie par rapport aux stratégies développées par les autres agents du système socio-économique dans lequel on intervient.
Par exemple : à partir d’une politique publique visant à lutter contre l’exclusion, les stratégies suivantes peuvent être déclinées :
développer toute action incluant l’implication des habitants inorganisés dans la vie du quartier
prendre des initiatives concrètes pour induire un mode de gestion et de réalisation des actions plus concerté avec les partenaires
créer un dispositif et initier un accompagnement des projets locaux
identifier et mettre en chantier des actions innovantes
agir pour pérenniser les actions et projets en cours
réduire l’échec scolaire
accompagnement scolaire
ouverture de l’école sur le quartier
obtenir des moyens supplémentaires sur la ZEP
"Stratégie Dracula" : Stratégie utilisée par le mouvement altermondialiste pour faire échec aux négociations internationales organisées au profit des transnationales. Elle consiste à faire connaitre au grand public ce qui se négocie dans le secret. D’où son nom. Les vampires sont des être de l’ombre. Exposés à la lumière, ils perdent leur pouvoir.
Exposer publiquement ce qui se joue dans les arènes qui ne sont habituellement ouverte aux seul.e.s initiés suffit à gripper les rouages de leurs projets : ceux-ci n’ont de l’avenir que si les opinions publiques en ignorent les tenants et les aboutissements.
Cette stratégie a permis l’échec d’AMI. Le "Non" de gauche au traité Constitutionnel Européen doit beaucoup à cette stratégie développée par ATTAC.
Supply-side (politiques) : littéralement “par l’offre” (par opposition à la demande). Il s’agit de mesures destinées à augmenter l’offre globale à LT (ce qui augmentera la demande sans inflation) : mobilité professionnelle et géographique des travailleurs, baisse des impôts, salaires plus flexibles, suppression des contraintes étatiques et des règlements inutiles.
Voir Néo-libéraux et document « théorie néo-classique ».
Support ou technique pédagogique
Objet utilisé pendant une séquence pédagogique (tableau, rétroprojecteur, ordinateur,….).
Le support pédagogique ne nous donne aucune indication sur la pédagogie utilisée.
sûreté alimentaire :
une composante de la sécurité alimentaire donne accès à une nourriture non dangereuse pour la santé.
Il y a sûreté alimentaire, lorsque tout le monde a accès à une alimentation de qualité.
voir : Lexique pour comprendre l’alimentation mondiale
Systématisation
Mode d’organisation consistant à noter et à classer en permanence :
les données relatives à un champ d’intervention, à des partenaires ou clients, à une population, aux éléments d’une problématique initiale,
les corps de concepts sur lesquels s’appuie une démarche,
les méthodes et outils utilisés en accompagnement, en intervention, en formation…
les résultats observés dans la mise en œuvre des éléments cités ci-dessus. Systématiser, c’est, ayant déjà une vision et des perspectives d’utilisation de ce qu’on capitalise, avoir à sa disposition un mode adapté d’organisation de données permettant de les actualiser en permanence et de les consulter facilement.
Système
« Un système est un ensemble d’éléments en inter-relation dynamique, organisés en fonction d’un but » (Joël de Rosnay).
« Un système est une unité globale organisée d’inter-relations entre éléments, actions, individus » (Edgar Morin).
Dans la théorie générale des systèmes, on distingue le système, l’environnement du système (le supra – système) et les composants du système (les sous – systèmes). La théorie s’occupe de décrire et d’explorer les inter-relations entre ces systèmes. Elle permet de formuler des principes valables pour le système en général, indépendamment de la nature des éléments qui le composent et des relations.
Système d’action concret
Le système d’action concret est le résultat d’un processus de construction émanant des acteurs par l’expression de la pluralité de leurs objectifs, par l’exercice de leur liberté relative au sein de l’organisation ou dans les relations entre organisations, et par la rationalité limitée de leurs comportements.
Le « système de partenaires » nécessaire à toute démarche partagée sur un territoire illustre cette notion de « système d’action concret ».
Pour être identifié et opérationnel, le système d’action concret suppose une volonté de création et des choix à caractère politique et stratégique, ainsi qu’un processus dynamique de conduite de l’action. Cet ensemble d’éléments peut faire l’objet d’une description et d’une systématisation débouchant sur la modélisation et la capitalisation.
Tableau de bord
Un “ tableau de bord ” est un outil qui permet par son élaboration et sa mise en œuvre de Ÿ Construire un référentiel commun pour l’évaluation continue Ÿ Développer au sein du groupe d’acteurs locaux un langage commun favorable à un travail d’évaluation continue Ÿ Préparer les outils d’une évaluation intermédiaire Ÿ Estimer les caractéristiques quantitatives et qualitatives d’un programme comme formulation en actions prioritaires des enjeux propres à un territoire Ÿ Apprécier l’évolution du programme dans le temps au travers de sa réalisation, des résultats obtenus, de l’impact sur l’environnement Ÿ Comparer entre elles les actions issues du programme Ÿ émettre un avis individuel ou collectif sur les résultats d’une activité ou sur l’impact de l’activité par rapport à un environnement
Tâche
Activité que quelqu’un doit faire
Taux de marge : ratio mesurant une marge dégagée par rapport au revenu qui l’a générée.
Taux directeur : taux d’intérêt à CT fixé et révisé par une banque centrale (aujourd’hui la BCE, Banque centrale européenne), suivi par toutes les banques puisque, pour accorder des crédits elles se refinancent auprès de leur banque centrale. Ce taux est donc un outil de politique économique encourageant ou pas la consommation (la demande) et indirectement la croissance.
Voir monétaristes .
Taylorisme
désigne l’Organisation scientifique du travail (OST) conçue par Frederick Taylor, ingénieur américain (1856-1915), dont le caractère est prétendument objectif et rationnel. Il s’agit de décomposer une tâche en une série de tâches partielles et complémentaires, contribuant à la réalisation d’un produit. Pour Taylor la multiplicité des tâches à accomplir sur un même poste freine la productivité.
Taylor reconnaît l’existence d’un savoir-faire des ouvriers professionnels, mais il pense que ce dernier s’exerce au détriment de la productivité. Il est donc nécessaire de réorganiser le travail et de procéder à un transfert de compétences vers un personnel d’encadrement, afin de permettre aux exécutants d’être plus productifs.
Technocratie
_ forme d’organisation politique dans laquelle
Les aspects techniques prévalent sur les considérations humaines et sociales.
Le pouvoir est confié aux technocrates. Souvent au service du marché ( libéralisme ).
voir : eurocrates : fonctionnaires des institutions européennes...)
Territoire
Espace organisé, c’est-à-dire sur lequel :
existe une organisation effective
qui régule les processus de décision
à différentes échelles de pertinence, du développement local à l’aménagement national.
Théorie
Explication cohérente et vérifiée d’un phénomène, qui fait la synthèse de l’ensemble des liaisons possibles entre les faits.
Thèse
Explication d’un ensemble de faits à partir d’un seul facteur.
Titres de participation voir filiales
Titres de placement : à l’inverse des précédentes, titres spéculatifs purement financiers.
Transfert Processus de transmission dans le temps (pour une utilisation personnelle améliorée ultérieure) ou dans l’espace (dans le cas d’une diffusion à d’autres personnes) d’éléments ayant fait l’objet d’un effort de systématisation et de modélisation.
Transfert de charges : opération comptable permettant de transférer, à un tiers ou à un autre compte de l’entreprise, une charge déjà comptabilisée dans un compte.
Transformation sociale (4)
Le projet de transformation sociale proposée par Culture et Liberté est le développement solidaire. Il s’élabore dans un échange dialectique entre les trois types d’acteurs qui analysent en commun une pratique commune. Le processus de transformation sociale proposé par Culture et Liberté s’accompagne de création culturelle par laquelle les individus et les groupes élargissent leur ouverture au monde. Sans ce développement culturel, les créations économiques nouvelles risquent de se limiter à la promotion de quelques individus sans remise en cause du système d’exclusion.
Sans élargissement du champ de liberté des exclus, le développement solidaire restera lettre morte.
Travail
fait référence dans son sens économique
soit au motif du salaire,
soit à la force de travail et à sa reconstitution,
soit à la valeur-travail,
soit au facteur de production dont l’autre est le capital.
Voir ces termes ainsi que aliénation, reproduction.
ainsi que les aspects contradictoires que recouvre le TRAVAIL
Travail communautaire (5) Activité des acteurs qui tentent de transformer des potentialités communautaires en réalités de pensée, d’organisation, d’acquisition de savoir-faire nouveaux « pour », « par » et « avec » les membres de la communauté.
Ultra-libéraux ou Libertariens
la différence entre eux et les Néo-libéraux est incertaine. Cependant on peut estimer que les Ultra-libéraux poussent sans état d’âme la théorie libérale jusqu’à ses conséquences sociales les plus dures, dont ne pas intervenir en faveur des pauvres.
Pour eux la notion d’intérêt général est une escroquerie, la distorsion supposée entre intérêt général et intérêt privé n’existe pas.
Voir aussi Démocratie et
Ultra capitalisme ou capitalisme dur forme d’organisation du capitalisme proposée par les ultra-libéraux
Valeur
Caractère de ce qui satisfait à une fin = intérêt, sens Caractère de ce qui produit l’effet escompté = efficacité, portée, utilité Caractère de ce qui répond à des normes idéales prédéfinies = qualité Caractère de ce qui a cours = validité
Valeur : terme économique fondamental, source des conflits entre économistes ou idéologues. On distingue la valeur d’usage (utilité objective ou subjective d’une chose), la valeur d’échange, qui est fondée soit sur le rapport de l’offre à la demande, soit sur la quantité de travail nécessaire à la production (valeur-travail).
Voir valeur-travail.
Valeur ajoutée (VA) : solde de Produit total (ou Produit de l’activité) moins consommations intermédiaires. C’est la richesse crée par l’entreprise, gâteau que veulent se partager conflictuellement cinq convives (Actionnaires, Etat, banquiers, salariés et l’entreprise elle-même). C’est aussi la rémunération des facteurs de production (travail et capital) mis en œuvre dans l’entreprise.
Voir Résultat Économique Brut
Valeur-Travail
En économie,
Pour les libéraux classiques (ADAM SMITH, DAVID RICARDO) aussi bien que pour MARX, l’instrument de mesure de la valeur d’échange d’une marchandise est le travail – la valeur d’une marchandise est déterminée par la quantité de travail que cette marchandise permet d’acheter, de commander à autrui (SMITH) ; …Ce travail est à la fois celui qui est directement utilisé pour la fabrication et la dépense de travail préalablement accumulée dans l’outillage nécessaire pour produire (RICARDO). Pour MARX, inspirée de RICARDO, la VALEUR-TRAVAIL se décompose en deux parties : LA FORCE DE TRAVAIL ET LE SALAIRE nécessaire à sa reconstitution, et d’autre part LA PLUS-VALUE, travail gratuit que s’approprie le capital.
Voir aussi : VALEUR, CAPITAL, FORCE DE TRAVAIL, REPRODUCTION.
ainsi que les aspects contradictoires que recouvre le TRAVAIL
Au niveau culturel
La valeur Travail renvoie à l’idéologie capitaliste qui valorise toute activité productrice de plus-value.
C’est le "Travailler plus, pour gagner plus " pour consommer plus... (indépendamment de ce qui est produit et de ses conséquences sur la santé, sur la nature, sur l’avenir de l’humanité...)
Un peu avant 1914
dans Le fondeur de canon le poète Gaston Couté écrit déjà :
Je fonds des canons qui tuerons demain,
Si la guerre arrive,
Mieux vaut ça qu’être un vagabond
Qui tend la main à tout le monde
Aujourd’hui on pourrait dire
Je construis des avions de combat, de tourisme, J’extrais du gaz de schiste,,...
Mieux vaut ça, que le RSA
Veille
Souci permanent de repérage, traitement et capitalisation des informations produites par l’environnement et qui intéresse la capitalisation. La veille est une fonction dans le système (organisation, projet, groupe de base, action de formation, …) qui est matérialisé par un dispositif assurant toutes les sous-fonctions de la capitalisation. Outre le captage d’informations, la fonction de veille assure également l’alimentation du référentiel d’expériences et la mise en mémoire des informations.
Zone Euro :
partie de l’Union européenne qui a adopté une monnaie unique, essentiellement pour éliminer l’insécurité liée à l’incertitude que créent pour les marchands les variations des taux de change.
Voir parité monétaire