D’où viens-je ? Qui suis-je ? Où vais-je ?
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Au départ, c’était plutôt tiède, chaud, assez sombre et un peu étroit. Puis, je suis brusquement devenu ce qu’on nomme un homo sapiens sapiens bipède, omnivore, le pouce opposable aux autres doigts (c’est pratique) doté d’un cerveau moyennement développé qui, malheureusement, m’empêche de répondre à la question : où vais-je ? De toute façon, là où je suis, je suis bien, alors tant que ce sera possible, j’y resterai.
Yvan
Ce matin , j’arrive de Gravelle, petit village périgourdin d’où l’on entend le coucou chanter et les cèpes pousser. Je viens d’une nuit coupée d’un cauchemar ; j’arrive d’une autre vie qui ne ressemble pas à celle d’aujourd’hui. J’ai emprunté les chemins de la poésie et aujourd’hui, je suis une citadine qui a épousé la campagne et qui cherche en quoi une femme peut ressembler à une fleur pour qui un homme se penche sur elle. Et maintenant, je ne vais plus nulle part, je reste où je suis à essayer d’exister dans le plaisir et la paix. Je vais vers les autres et nous cherchons ensemble les coquelicots de la vie.
Dominique
D’où viens-je ? Du ventre de ma mère. Ca n’est pas très original ni très distinctif. Quoique ! Je ne vais pas ici remonter dans l’arbre généalogique familial. En dix lignes, il aurait l’air d’un bonsaï et ça ne rendrait pas hommage à mes ancêtres, grâce auxquels je suis ici ! Au fait, ma mère s’appelle Renée. Mon père – qui est également responsable – Emile. Ma mère voulait une fille ; elle avait déjà deux garçons. Si Dieu n’exauçait pas ses vœux, mon prénom serait Philippe. En fait je m’appelle Christian. J’ai quarante neuf ans, marié, sans enfant. S’il fait beau demain, j’irai à Sarlat.
Christian
Est-ce une folie que de naître ?
Naître pourquoi ? pour vivre ?
Mais je n’ai pas demandé à naître…
Mais tu vis, tu as voulu vivre !
La preuve, tu es là : à t’étonner, découvrir, créer,
Alors, vite : ose la vie, invente ta vie, ou alors elle rira de toi.
Andrem