la retraite en quelques dates

vendredi 11 juin 2010
par  Paul MASSON
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Quelques dates pour comprendre

1945 : création d’une assurance vieillesse au sein de la Sécurité Sociale

1946 : nationalisation de 34 compagnie d’assurances – la plupart en faillite, et incapable d’assurer les retraites des épargnants ruinés.

1947 : mise en place des régimes complémentaires en complément du régime général

1948 :
- la loi institue trois régimes autonomes de retraite pour les non salariés
- La Mutualité Sociale Agricole, entre 1951 et 1958, met en place progressivement de l’Assurance Vieillesse pour les salariés agricoles.

1982 : l’âge légal de départ à la retraite passe de 65 ans à 60 ans. Il doit justifier de 37 ans ½ de cotisation

1986 : l’évolution des pensions versées aux retraités ne sont plus indexées sur celle des salaires des actifs, mais sur les prix.
Conséquence : le retraité perd progressivement du pouvoir d’achat, vis-à-vis des salariés.

1987 : Édouard Balladur, ministre des finances, lance un Plan épargne retraite - un produit financier défiscalisé

1991 :
- Pierre Bérégovoy se déclare « pour une retraite par capitalisation ».
- Michel Rocard lance un « observatoire des retraites » qui vise à « encourager l’étude et l’analyse de tous les systèmes de retraite français et étrangers par répartition et par capitalisation »

1993 : Édouard Balladur, premier ministre .
- Le niveau de retraite de base des salariés du secteur privé, reposant jusque là sur le salaire des 10 meilleures années, est désormais calculé sur les 25 meilleures années.
- Parallèlement, pour avoir droit à une retraite à taux plein, il faut désormais cotiser jusqu’à 40 ans, au lieu de 37,5 jusqu’alors.
Conséquence : le niveau de retraite de base des salariés diminue considérablement.

1995 : Alain Juppé, premier ministre, tente de faire reculer le public comme Balladur l’avait fait en 1993 pour le privé.
Après cinq semaines de grève, il abandonne.

1996 : les régimes de retraites complémentaires réduisent le nombre de points accordés chaque année à leurs cotisants.
_ Conséquence : les retraites complémentaires verseront moins aux retraités.

1997 : Dominique Strauss-Kahn, ministre de l’économie, prépare des « fonds de pension à la française » - rebaptisés « fonds partenariaux » (la retraite par capitalisation)

2003 : François Fillon, ministre des affaires sociales,
- impose la règle des 40 ans de cotisation à la Fonction publique.
- Le Plan d’épargne pour la retraite populaire (PERP) est créé. Il s’agit d’un système de capitalisation individuel, assorti d’une exonération d’impôts sur les versements.
- En complément, un nouveau plan d’épargne salariale est créé, le Plan
d’épargne retraite collectif (PERCO). Entre 1 et 2 millions de citoyens manifesteront contre cette reforme, mais « Ce n’est pas la rue qui gouverne ! » (Jean-Pierre Raffarin)

2008 : Une promesse de Nicolas Sarkozy tenue :
- la règle des 40 années de cotisations est étendue aux régimes spéciaux (SNCF, RATP, etc...) .
- La durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein est également portée à 41 ans à partir de 2012.
Conséquence : nous travaillons plus longtemps pour une retraite moindre.

2010 : Nicolas Sarkozy veut à nouveau reculer l’âge de la retraite. De quoi
- faire baisser le montant des pensions, et ouvrir un peu plus le marché aux assurances privées.

2019 : Emmanuel Macron l’a toujours dans son programme ( voir : épisode 2019-2020 )

pour en savoir plus :
- un livre : les jours heureux
- la chronique affaires-sensibles du 1er mai 2018 sur France Inter


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