Pâté de lapin
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Odeurs de jardin,
D’herbes, de trèfles, de thym,
Qui ont nourri
Bien des petits lapins gris.
Gros, beaux et gras lapins.
Qui ont fini
Dans les mains éblouies de Marie.
Alors avec ses couteaux aiguisés
Fins, pointus, ajustés,
Ils seront dépecés, découpés, hachés,
Moulinés.
Et leur chair mélangée, malaxée, salée,
Arrosée de cognac bien dosé,
Pour en faire le pâté de Mémé.
Sur la table sont alignées
Les terrines aux couleurs et aux formes variées,
Il y a la petite ronde blanche rayée par les cuissons du passé.
La grande ovale joufflue, bien trempée,
Le petit jaune avec son bord ébréché,
Et la fine blanche qui a oublié son bonnet,
Les deux petites marron qui seront à compléter !
Et maintenant, les voilà prêtes pour la cuisson,
Bien rangées sur la grille,
Vite au four, pour un tour.
Déjà les odeurs montent dans la maison,
Et avec elles, tous les souvenirs d’enfance, de cuisine,
De tablées régalées autour du pâté de Mémé.
Des recettes données pour la postérité.
Alors si vous voulez le goûter,
N’hésitez pas, il suffit de le demander,
Comme ce 1er de l’an 2008, allée du Dauphiné,
Rappelé par Henri !
La tradition fut respectée, les plaisirs partagés,
Bonne année.
Andrem le 5 janvier 2008