vocabulaire de l’action

mercredi 21 février 2007
par  Paul MASSON
popularité : 30%

Les termes du glossaire sont empruntés

- à la valise pédagogique du Groupe d’Appui aux Projets
Auteurs : Paul WILLOT, Alain LAFFITTE, Jean-Pol FLAMENT, Dominique STEINER

- au "Glossaire sociologique"
d’Elisabeth CHARLON, Maryvonne LANNOY – Octobre 1998 (2)

- j’ai également défini certains concepts présentés dans notre travail "Pour une citoyenneté active"

accompagnement
L’accompagnement est un appui apporté à une personne ou un groupe pour l’aider à progresser dans son cheminement, c’est-à-dire dans les réflexions qu’il mène, dans les actions qu’il réalise ou dans les fonctions qu’il assume.
L’accompagnement doit être souhaité et demandé par l’accompagné.
L’accompagnateur accepte de se mettre au service de l’accompagné en l’aidant à réfléchir à partir de ses préoccupations propres, et à penser.

Action, activité (5)
Les actions ou activités correspondent aux réalisations , c’est-à-dire à ce qui est produit directement et contrôlé totalement par les opérateurs.
Ensemble d’actes coordonnés correspondant à une faculté d’agir, de produire un résultat.
L’action perçue comme « moment d’un processus » peut revêtir 2 formes :
- elle est une étape dans une stratégie,
- ou bien elle est prétexte à réaction,
celle-ci servant à déterminer la réponse à une question.

Acteur local
L’acteur local est l’individu, le groupe ou l’institution prenant une part active à l’action* au plan local.
L’acteur local est nécessairement un acteur de terrain dans le sens où il influe sur la situation du territoire et il évolue dans l’action et la décision au contact direct ou proche de la population.

Agent (5)
Personne désignée ou élue, reconnue, mandatée et éventuellement rémunérée pour jouer un rôle particulier, selon ce mandat et ses compétences, au service de la collectivité.
Un agent peut aussi être un acteur, mais les deux rôles et les deux fonctions sont indépendants, les responsabilités différentes.
Un agent peut être un intermédiaire entre les niveaux, entre les acteurs ou les groupes d’acteurs : il transmet de l’information dans les deux sens, il traduit les langues, il valorise les acteurs aux yeux des uns et des autres, …

Aliénation (travail aliéné)
la triple figure du travail aliéné est qu’il est inventé par un autre, organisé par un autre, et que le produit de ce travail profite à un autre.

Amplification(5)
Donner de l’ampleur à quelque chose, à une action ou à une situation, c’est favoriser le fait que l’idée, le geste ou le concours de circonstances aille au bout de son expression et de son dynamisme.
Outil tactique ou stratégique du développement, l’amplification participe d’une révélation de ce qui, sinon, passerait inaperçu alors même que c’est porteur de sens dans un contexte donné.

Aptitudes (2)
Ensemble de qualités physiques, intellectuelles et morales attachées aux individus, connues ou non, utilisées ou non.

Association voir "fait associatif"

Attitude
Manière de se tenir (et par extension, comportement), qui correspond à une certaine disposition psychologique, mais aussi disposition, état d’esprit (à l’égard de quelque chose ou de quelqu’un) ;
ensemble de jugements et de tendances qui pousse à un comportement.

Attribution
Mission d’un partenaire au cours des différentes étapes de conduite d’un projet : conception, réalisation et évaluation.
Il s’agit du poids effectif des responsabilités occupées par l’acteur-partenaire dans le système d’action concret mis en place lors de la contractualisation et lors de la mise en programmation du projet.
L’attribution a donc un caractère permanent et contractuel.

Axe d’objectifs
Faisceau d’intentions d’actions ou de mesures visant un même champ d’intervention, un même public ou une même problématique

Besoin (5)
Situation pressante, moment critique, une chose dont on ne peut se passer, le fait d’éprouver la nécessité de, le manque de, le sentiment portant à rechercher des satisfactions.
Ensemble complexe et ouvert qui suppose l’identification des écarts, à la fois objectifs et subjectifs, conscients ou inconscients, incontournables ou substituables, entre une situation vécue insatisfaisante et une situation souhaitée satisfaisante dans la réalité.

Besoins sociaux
_Voir : Participation, présupposés, besoins sociaux, désir, projet
Bilan
Mesure, à un moment précis, l’écart entre les résultats obtenus et les objectifs fixés. Il a lieu habituellement en fin d’action. Lorsqu’il est réalisé en cours d’action, on parle de bilan intermédiaire
A la différence de l’évaluation, le bilan ne se positionne pas par rapport à des valeurs.

But
Un but est un énoncé, définissant de manière générale, les intentions poursuivies à travers une action. Le but d’une action indique ce qui devra être atteint à moyen terme.
En formation, le but désigne l’intention du formateur.

Capacité(2)
Ensemble de qualités susceptibles d’être mises en œuvre et développées pour remplir des activités désignées. Effectivement mises en œuvre, c’est la compétence.

Cahier des charges de l’évaluation
Document qui spécifie le travail devant être réalisé par les évaluateurs. Il précise :
- les questions à traiter par l’évaluation
- le calendrier et la démarche à respecter pour impliquer les partenaires
- les données à collecter et les techniques de traitement.

Il définit, dans la durée, les modalités
- de création de connaissances sur l’objet de l’évaluation : investigation et recueil de données
- de formulation d’un avis collectif produit par les diverses instances pilotes de l’évaluation et par tous les acteurs dont l’intervention est jugée utile dans l’évaluation
- d’organisation d’un débat entre les acteurs par rapport à la redéfinition de l’objet de l’évaluation
- de prise en considération de ces éléments dans l’action future : communication, aide à la décision, études complémentaires,…
L’outil permettant de produire ce cahier des charges est la série des 7 questions préalables.

Capitalisation
Processus dynamique d’accumulation d’expériences, de données, de concepts, d’outils, etc...
La capitalisation se subdivise en
- un processus de systématisation,
- un processus de modélisation
- et un processus de transfert (dans le temps ou dans l’espace).
La capitalisation n’est pas une fin en soi, elle doit être suivie d’un transfert dans le temps (pour une utilisation personnelle améliorée ultérieure) ou dans l’espace (dans le cas d’une diffusion à d’autres personnes).

Carence
Expression objective du fondement de la plainte qui peut être :
- un écart qualitatif  : « il y a de l’eau, mais elle n’est pas potable »
- un écart quantitatif : « il y a de l’eau, mais pas en suffisance »
- un écart dû à l’accès : « il y a de l’eau, mais elle est trop loin »
- un écart dû au coût : « il y a de l’eau, mais elle est trop chère ».

Chaîne de l’évaluation
Ensemble des acteurs mobilisés ou à mobiliser, leur positionnement et leur engagement, dans le processus d’évaluation ; mais aussi, les connexions entre eux, l’enchaînement des opérations et des phases aboutissant à l’évaluation, l’imbrication des dispositifs permettant l’appui méthodologique et la réalisation d’actions.

Changement (5)
Tout système est soumis à deux forces, à la fois opposées et complémentaires :
- la tendance au maintien et à la stabilité ou homéostasie
- la nécessité du changement pour répondre aux demandes de l’environnement et des acteurs sociaux concernés par le système.

Deux types de changement peuvent être distingués :

- dans le changement de 1er niveau, il existe une modification quantitative des paramètres du système, à l’intérieur de valeurs limites, sans perturbation dans l’organisation du système.
La paradigme est celui de la stabilité, de l’ordre autour d’un point d’équilibre. Par exemple, dans un village africain, la récolte du riz ne suffit plus à assurer les ressources nécessaires à la communauté ; les villageois décident de multiplier par deux la production de riz.

- Dans le changement du 2nd niveau, il existe une modification qualitative qui transforme l’état du système de manière discontinue. Il se produit alors un changement dans le changement. Par exemple, dans le même village africain, les gens décident de commercialiser une partie de la récolte de riz et de s’organiser en coopératives pour développer des activités et des cultures nouvelles.

Dans cette conception du « changement », c’est la dynamique du processus plutôt que l’était qui est envisagé : ce qui est pris en compte dans le changement, ce n’est pas l’ « avant » ou l’ « après », mais l’entre « avant » et « après ». (voir « processus »).

Citoyenneté active (4)
La citoyenneté active est la mise en œuvre dans la vie de tous les jours de son rôle de citoyen. Elle passe essentiellement par le "fait associatif",
elle est complémentaire de la citoyenneté représentative, et passe par la « la démarche participative ».
Une société démocratique se construit dans un rapport dialectique entre deux formes différentes et complémentaires de l’exercice démocratique : les élections libres et la citoyenneté active.

Cohérence
Union étroite des différents éléments d’un système. Absence de contradiction entre diverses idées.
Dans l’évaluation, le critère de cohérence vérifie la qualité des liens et l’adéquation entre les méthodes mises en œuvre et les autres éléments constitutifs de la stratégie, de l’action ou du programme, c’est-à-dire les objectifs et les moyens.

Cohésion
Ensemble des forces qui maintiennent associés les éléments d’un même système.
La cohésion est la combinaison d’un ensemble de critères entre eux s’appliquant au développement d’un territoire et exprimant la globalité et l’effet structurant des mesures prises et des actions menées sur le territoire concerné. Par exemple, les critères de revenu (Produit IBrut par Habitant), les critères de chômage et les conditions de vie expriment ensemble la cohésion économique et sociale d’un territoire.

Communauté (5)
Toute population qui vit sur un territoire et dont les membres partagent des valeurs, des modes de vie, des rythmes, des problèmes, … constitue une communauté qui est elle-même composée de sous-communautés (dont la plus petite unité est la famille).
Cette communauté est membre de communautés plus larges et elle voisine d’autres communautés de même niveau.

Communautaire (5)
A la fois adjectif (ex. : les réseaux communautaires) et substantif (ex. : « le » communautaire), ce terme qualifie les groupes humains, notamment les habitants résidant dans le même quartier, dès lors qu’existent une conscience de groupe (conscience collective) et des relations d’action entre les membres du groupe concerné. La conscience communautaire caractérise une communauté consciente et agissante à partir d’intérêts communs pour changer ses conditions de vie.

Communication (2)
Au sens large, désigne le message ou l’information que l’on a à transmette.
Processus par lequel l’information ou le message est transmis d’un émetteur à un récepteur :
- émetteur : la source du message
- récepteur : système (homme ou machine) destinataire du message ou de l’information.

Compétence (2)
Si la conduite intelligente est une réponse aux évènements de l’environnement,
la compétence est une structure mentale relativement stable et organisée, mobilisable par la personne pour réaliser une famille de tâches, mais pouvant connaître des ratés.
Elle se compose d’acquis structurés de l’expérience professionnelle, de savoirs, de conduites-types, de types de raisonnement que l’on peut mettre en œuvre sans apprentissage nouveau. La résolution de problème est, en quelque sorte, « automatisée ».

Complexité
La complexité est inhérente à la vie, qu’elle soit biologique, sociale ou économique. Elle a toujours existé, mais actuellement, l’apparition, l’intensification et l’accélération de tendances et d’évolutions technologiques, économiques, sociales, politiques, écologiques, … nous confrontent en permanence et au quotidien à la complexité. D’où crise de l’entendement, imprévu, incertitude, doute, déstabilisation, …
« La pensée complexe, dit Edgar Morin, est comme un système immunologique qui nous permet de travailler dans cette crise, sans manifestation pathologique ». Un système immunologique n’est pas un corps de recettes et de techniques ; ce n’est pas un ensemble systématique et productif de remèdes. La complexité ne se résout pas, elle se constate, s’admet, se travaille. Elle n’est pas une complication de complication qu’il faut supprimer ou maîtriser, elle est l’expression du réel que nous ne pouvons jamais contraindre.
La complexité est l’expression et la manifestation des comportements potentiels et actuels d’un système qu’un observateur représente dans un modèle dont le projet exprime, englobe et conjugue le probable et le certain, l’organisé et l’équivoque.

Compromis
Un compromis est le « résultat » d’une négociation obtenu à partir d’une confrontation des « positions » des différents interlocuteurs.
Dans une situation dans laquelle plusieurs acteurs ont des objectifs ou des points de vue opposés, consiste soit à rechercher des éléments acceptables par tous (le plus petit commun dénominateur), soit à retenir une position intermédiaire entre les exigences des acteurs. Le terme « compromis » a quelquefois une connotation péjorative (compromis boiteux, compromission, … or c’est un mode de résolution adaptée aux situations de marchandage (la négociation commerciale par exemple). Le compromis peut être qualifié de boiteux, si la solution adoptée n’est pas viable à terme, ou si les acteurs ont manqué de créativité pour inventer une solution plus satisfaisante pour tout le monde.

Concertation
La concertation est un travail d’échanges entre des acteurs sur des opportunités d’agir ensemble, sur des objectifs à élaborer en commun, sur des modes de faire et des pratiques d’intervention.
Position intermédiaire, en ce qui concerne l’opposition des objectifs des interlocuteurs, entre la négociation coopérative et la négociation conflictuelle.
Mais aussi, système de relations qui consiste, en présence de deux points de vue différents, à rechercher une solution commune qui satisfasse tous les interlocuteurs concernés.

Confrontation
Mise en présence d’acteurs pour comparer leurs affirmations. La confrontation porte sur des « analyses », des « points de vue », des « propositions », … élaborées en fonction des intérêts et des logiques des acteurs présents.

Constat
Enregistrement des résultats action par action et des résultats globaux du programme :
- Sélectionner les effets* produisant des changements* significatifs et durables.
- Etablir une grille de lecture commune pour tous les effets retenus
- Etablir des indicateurs pour donner une valeur à chaque élément de la grille
- Analyser les relations entre ces divers éléments et leur importance relative

Contenu de formation
Ce qu’il y a dans le formation, de quoi elle va traiter.

Contribution
Apport de chaque acteur – partenaire dans la conduite de projet : conception, réalisation, évaluation.
Est liée au degré de motivation et d’adhésion de l’acteur par rapport au projet.
Voir point d’ancrage.

Compétence(2)
La compétence est une structure mentale relativement stable et organisée, mobilisable par la personne pour réaliser une famille de tâches, mais pouvant connaître des ratés.
Elle se compose d’acquis structurés de l’expérience professionnelle, de savoirs, de conduites-types, de types de raisonnement que l’on peut mettre en œuvre sans apprentissage nouveau. La résolution de problème est, en quelque sorte, « automatisée ».

Communication
Au sens large, désigne le message ou l’information que l’on a à transmette.
Processus par lequel l’information ou le message est transmis d’un émetteur à un récepteur :
- émetteur : la source du message
- récepteur : système (homme ou machine) destinataire du message ou de l’information.

Critère
Un critère est ce qui sert de base au jugement, ce qui permet de distinguer une chose, une notion en vue d’une analyse ou d’une décision.
Un critère peut être spécifique à un domaine d’intervention ou général.
Voir « efficacité », « efficience », « cohérence »,…
Question : Qu’est ce qui me fera dire que j’ai réussi ma formation, mon projet

Culture
Ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent d’une manière à la fois objective et symbolique, à constituer l’ensemble de ces personnes en une collectivité particulière et distincte.
Pour Culture et Liberté, capacité à agir sur le monde individuellement et collectivement.

Déclinaison
Souci ponctuel et procédé d’élaboration, qui consiste à concevoir les éléments (produits pédagogiques, méthodes, données et outils) sur lesquels on travaille de « manière générique », c’est-à-dire adaptables à des situations variées et permettant des appropriations et des personnalisations rapides.
Voir « capitalisation », « modélisation"

Demande (sociale) (5)
Expression d’un besoin, d’un désir, d’une volonté d’avoir quelque chose.
Elle est formulée, énoncée, éventuellement verbalisée.
La demande exprime un besoin et une partie de la réponse au besoin en termes de ressources. Par exemple, « j’ai besoin d’eau » (voir Plainte)

Démarche
Manière d’aller vers son objectif de transformation sociale. Toute démarche s’appuie sur des valeurs, des principes philosophiques, une éthique. Sa mise en œuvre fait appel à des méthodes

Démarche participative
Une démarche est participative, si elle permet aux acteurs concernées de l’influer. De ce fait, une démarche participative accompagne un processus, associant l’ensemble des acteurs concernés.
voir l’échelle de la participation de S. Arnstein

Démarche pédagogique ( ou approche ou modèle)
Ensemble de pratiques et de modèles théorisées cohérents, s’appuyant sur des principes philosophiques. Un certain nombre d’adjectifs les caractérise. Des noms de pédagogues y sont attachés . (exemple : démarche traditionnelle, démarche active, démarche coopérative….)
pour plus d’info voirici

Diagnostic
Recherche de facteurs déterminants ou d’informations utiles sur la situation d’un système (organisation, quartier, population,…) pour dégager des choix d’orientations, des axes de projet, des évolutions du système, …
On parle de « démarche diagnostic » lorsqu’on prend en compte l’ensemble des étapes aboutissant à la production d’un document appelé « diagnostic » servant de référence pour la conception du projet.
Le diagnostic est
- un état des lieux permettant de poser les problématiques et d’analyser une situation de façon réaliste, complète et cohérente. Il s’agit d’identifier l’ensemble des éléments, points forts et points faibles confondus d’une activité, d’une prestation, d’une situation donnée.
- L’expression d’un point de vue – si possible partagé – en termes de points forts / points faibles, mais aussi en termes de menaces / opportunités. Voir Prospectives.

Effet structurant
Changement, conséquence ou incidence d’une politique publique, d’un programme ou d’une action qui intervient au-delà des actions réalisées et du résultat et qui contribue au phénomène de structuration*.

Efficacité
Atteinte d’un résultat prédéterminé ; fourniture d’une performance par rapport à une norme explicite ou implicite.
Appréciation de l’atteinte des objectifs d’une action par l’analyse des résultats et / ou des impacts : ratio entre un objectif énoncé et un résultat constaté conforme ou non conforme à l’objectif.
Cette démarche permet de vérifier que l’objectif est fructueux, c’est-à-dire que son efficience est satisfaisante et, en tout état de cause, qu’il est utile, voire indispensable, au regard des moyens qu’il nécessite.

Efficience
Analyse de la quantité des ressources et des moyens nécessaires pour produire les résultats attendus : ratio entre les résultats souhaités ou escomptés et les moyens alloués ou consommés.
Cette démarche permet de vérifier que l’objectif est fructueux, c’est-à-dire que son efficience est satisfaisante et, en tout état de cause, qu’il est utile, voire indispensable, au regard des moyens qu’il nécessité.

Evaluation
Evaluer c’est estimer la valeur, porter un jugement sur l’objet de l’évaluation, définir le prix qu’on accorde à cet objet.
Dans cette perspective, l’évaluation peut porter aussi bien sur le résultat de la mise en œuvre d’une politique (son impact) que sur la contribution d’un individu dans l’exercice de son activité professionnelle. Elle pourra s’attacher à analyser les conditions de mise en œuvre de l’action et son adéquation au résultat tant du point de vue des moyens engagés que des méthodes utilisées.
Complémentairement, l’évaluation est un processus compréhensif qui vise à forger progressivement une opinion collective sur l’action de façon à la faire évoluer.

Une auto-évaluation est une évaluation faite par les personnes concernées
En formation, on distingue :
- L’évaluation formative juge l’apprenant par rapport à lui-même. Elle porte sur les savoirs et savoir-faire acquis par l’apprenant,
- L’évaluation sommative est une évaluation finale qui porte, après coup, sur un ensemble de savoirs ou de savoir-faire assez important
- L’évaluation normative est un jugement porté sur l’apprenant en référence à d’autres apprenants ou par rapport à une norme extérieur.
- L’évaluation « initiale » et « finale » juge l’apprenant avant et après la formation

Evaluation continue (ou appelée « chemin faisant »)
Démarche d’évaluation qui se pratique pendant toute la période de mise en œuvre de l’action ou du programme. Cette forme d’évaluation accompagne le suivi des réalisations et des résultats. Elle suppose une coopération entre les acteurs concernés et l’équipe d’intervention pour assurer une réappropriation des outils et de la méthode, mais également pour un partage des conclusions et des recommandations.

Fait associatif
Le "fait associatif" est constitué de tous les regroupements formels et informels d’individus qui font la société.
Au-delà des associations déclarées, il regroupe des associations informelles et ces multitudes de lieux où des gens se rencontrent régulièrement, échangent et élaborent ; que ce soit des groupes de mères de familles qui parlent, chaque matin, en conduisant leurs enfants à l’école, des groupes de voisins qui s’organisent pour avoir un éclairage public ou des jeunes qui se retrouvent et échangent aux pieds des immeubles faute de mieux.

Finalité
Une finalité est une affirmation de principes à travers laquelle un groupe social identifie et véhicule ses valeurs. La finalité d’une action renvoie aux valeurs à promouvoir, à une volonté politique, par exemple : l’autonomie des personnes, les droits de l’homme, l’égalité, la sécurité, la démocratie…

Impact
Changement durable correspondant à un « effet structurant » produit par les politiques publiques.
Un impact peut être soit intermédiaire, soit global.

Indicateur
Un indicateur est un fait représentatif de la réalité et qui va permettre l’évaluation de l’activité. Dans ce sens, un indicateur est un outil d’évaluation.
Question : Comment je saurai que ?

Intentions initiales
Les enjeux, les finalités du projet, les objectifs d’action, la stratégie poursuivie et le cadre de réalisation tels qu’ils sont explicités dans la phase de contractualisation et la phase de conception du contrat de ville, et également tels qu’ils apparaissent dans les documents initiateurs du projet, y compris le ou les contrats entre les partenaires.

Maîtrise d’ouvrage
La maîtrise d’ouvrage de l’évaluation est constituée des décideurs de la Politique de la Ville, c’est-à-dire au niveau local, les représentants des collectivités locales et le Préfet de Département.

Maîtrise d’œuvre
La maîtrise d’œuvre de l’évaluation est composée des opérateurs techniques (bureaux d’études, universitaires, consultants) qui seront chargés de la production des connaissances, de la conduite du processus de l’évaluation, de l’animation du débat, …

Méthode
La méthode est la manière dont une action se déroule, ainsi que les choix qui ont permis la mise en œuvre et la conduite de cette action de cette manière.
Les méthodes s’identifient par la question : comment s’est déroulée l’activité ?
Les principaux éléments constitutifs de la méthode sont :
- les différentes étapes
- l’articulation de ces différentes étapes
- les moments et les lieux de chacun de ces étapes
- les techniques, les outils, utilisés dans ces différentes étapes
La Méthode est adaptée si elle sert la démarche choisie.

Méthode pédagogique appelée aussi démarche pédagogique
Manière de faire pour atteindre les objectifs de la formation. On utilise parfois l’expression méthode pédagogique pour parler de la démarche utilisée. La méthode choisie s’inscrit toujours dans une démarche explicitée ou pas.
pour plus d’info voirici

Modèle
Celui ou celle qu’on regarde faire, celui ou celle qui nous enseigne par sa manière d’être.

Modèle éducationnel
Classement regroupant plusieurs modèles pédagogiques selon des philosophies. Ces classements seront différents selon la discipline de l’auteur du classement

Modélisation
Souci conceptuel et pédagogique consistant à mettre en forme les éléments systématisés (données, concepts, méthodes et outils) afin de les valoriser dans des utilisations ultérieures ou de permettre leur appropriation par d’autres personnes.
Modéliser un produit pédagogique, un concept, une méthode, un outil, … c’est concevoir l’élément à capitaliser sous une forme permettant un transfert complet et opérationnel, ainsi que des adaptations rapides à des contextes variés.

Mouvement social (4)
Le mouvement social est le fruit des forces organisées de la société porteuses d’un projet de société.

Moyen
Les moyens d’une activité, c’est ce que l’activité consomme ou use.
Pour identifier les moyens d’une activité, on pose la question : avec quoi l’activité est elle réalisée ?
Les moyens sont le matériel ( matières consommées, l’outillage, le transport, l’infrastructure), les personnes ( temps passé, qualification, effort, pénibilité), les coûts (dépenses et autres coûts), institutionnels

Objectif
Formulation d’une intention d’action comportant au moins 3 types d’information : les résultats attendus, par une population ciblée, dans un délai déterminé.

On distingue :
L’objectif général :
Énonce synthétique précisant les résultats escomptés d’une action : les réalisations à obtenir ou les capacités à acquérir pour atteindre le but fixé.

Les objectifs de transformation sociales :
Formes particulières d’objectifs généraux concernant les retombés d’une action, repérables sur une population plus large que celle directement concernée par l’action. Par exemple : effet de cohésion sociale sur un quartier.

Les objectifs intermédiaires ou objectifs opérationnels :
Ils ont pour fonction d’indiquer concrètement ce qui devra être atteint aux différentes étapes de l’action pour que l’objectif général soit réalisé. Un objectif général se décompose donc en un certain nombre d’objectifs opérationnels.

En formation, les objectifs sont toujours exprimés en terme de capacité : « être capable de… »
Un objectif doit être formulé :
- de façon univoque, c’est à dire qu’on ne mélange pas plusieurs objectifs
- en termes de comportements observables ou de productions mesurables

Objectivation(aussi mécanismes d’objectivation)
L’évaluation nécessite la mise en place et la gestion de mécanismes d’objectivation dont la fonction est de permettre de :
- décrire la réalité : mettre des mots sur une réalité, une pratique, une expérience, un travail au quotidien,…
- prendre de la hauteur, distance par rapport au quotidien
- permettre aux perceptions des acteurs de s’exprimer
- désaffectiver les perceptions
- produire, diffuser et partager une conception et le langage qui en découle.

Outils
Techniques utilisés par la méthode.

Outil pédagogique ou technique pédagogique
Technique utilisé par le formateur pour atteindre un objectif opérationnel ( exposé, jeu de rôle,…). Le choix des outils pédagogiques utilisés, est lié à la démarche pédagogique du formateur.
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Pertinence
Le degré de pertinence d’une action ou d’une politique est la mesure de l’écart entre l’action elle-même et l’ensemble des enjeux, constitutifs de la problématique à laquelle l’action ou la politique est sensée répondre.
Par exemple, les objectifs choisis sont-ils pertinents par rapport aux enjeux territoriaux et permettent-ils de traiter la problématique de désenclavement de la zone concernée ?
La pertinence d’une activité renvoie également à l’analyse des objectifs au regard des besoins des publics cibles.

Pré requis
Savoirs ou savoir-faire indispensables pour pouvoir suivre le contenu d’une action de formation.

Processus (aller vers l’avant)

Ensemble de phénomènes, conçu comme actif et organisé dans le temps.
Processus biologique, physiologique, pathologique, … mais aussi processus de croissance, de développement, d’extension ou de régression.

Ensemble complexe et dynamique de démarches, d’actions, d’initiatives, de phénomènes se déroulant dans un certain ordre et une certaine cohérence.
Le processus part d’un état donné pour aboutir à un autre état (voir « changement ») en fonction du but à atteindre.

Projet pédagogique
Texte écrit qui indique : les objectifs de la formation, sa durée, le public à qui elle s’adresse, son contenu, la démarche pédagogique utilisée, les moyens qui seront mis en œuvre

Ressource
Une ressource est ce qui permet au système d’avoir accès à des moyens économiques, financiers, humains, patrimoniaux, technologiques, règlementaires.
L’ensemble des ressources d’un système est ce qui constitue son potentiel, c’est-à-dire l’ensemble des éléments susceptibles d’être alloué à plusieurs processus et / ou dispositifs d’action.

Résultat
Les résultats sont ce que l’on mesure par rapport à des prévisions, les objectifs.
Les résultats sont les modifications, les changements qui interviennent dans la situation vécue par les bénéficiaires, leurs comportements.
Ils sont parfois aussi appelés « impacts immédiats ».
Les opérateurs ne maîtrisent pas totalement les résultats qui dépendent du bon vouloir des bénéficiaires, mais aussi des contraintes de l’environnement.
Dans la démarche d’évaluation, les résultats sont identifiés lors de la phase de « constat » et ils constituent le « référé » que l’on compare au « référent » (l’indicateur) durant la phase « jugement ».

Support ou technique pédagogique
Objet utilisé pendant une séquence pédagogique (tableau, rétroprojecteur, ordinateur,….). Le support pédagogique ne nous donne aucune indication sur la pédagogie utilisée.

Tâche
Activité que quelqu’un doit faire

Théorie
Explication cohérente et vérifiée d’un phénomène, qui fait la synthèse de l’ensemble des liaisons possibles entre les faits.

Thèse
Explication d’un ensemble de faits à partir d’un seul facteur.

Transfert
Processus de transmission dans le temps (pour une utilisation personnelle améliorée ultérieure) ou dans l’espace (dans le cas d’une diffusion à d’autres personnes) d’éléments ayant fait l’objet d’un effort de systématisation et de modélisation.

Transformation sociale (4)
modification économique-sociale et culturel permettant un monde plus juste et humain.
Le projet de transformation sociale proposée par Culture et Liberté est le développement solidaire. Il s’élabore dans un échange dialectique entre les trois types d’acteurs qui analysent en commun une pratique commune.
Le processus de transformation sociale proposé par Culture et Liberté s’accompagne de création culturelle par laquelle les individus et les groupes élargissent leur ouverture au monde. Sans ce développement culturel, les créations économiques nouvelles risquent de se limiter à la promotion de quelques individus sans remise en cause du système d’exclusion. Sans élargissement du champ de liberté des exclus, le développement solidaire restera lettre morte.

Travail communautaire (5)
Activité des acteurs qui tentent de transformer des potentialités communautaires en réalités de pensée, d’organisation, d’acquisition de savoir-faire nouveaux « pour », « par » et « avec » les membres de la communauté.

Valeur
Caractère de ce qui satisfait à une fin = intérêt, sens
Caractère de ce qui produit l’effet escompté = efficacité, portée, utilité
Caractère de ce qui répond à des normes idéales prédéfinies = qualité
Caractère de ce qui a cours = validité


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