Danse nuptiale ?

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lundi 12 août 2013
par  Paul MASSON
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Le 31 juillet

Le soir, au gîte d’étape de la Chapelle en Lafaye, j’assiste à un phénomène étrange. Un peu avant le coucher du soleil, assis sous le merisier situé au centre du jardin, j’écris. Je remarque, d’abord sans y prêter grande attention, quelques gros insectes qui s’agitent dans l’air. Très vite, leur nombre grandit et bientôt un halo : Peut-être cent insectes tourbillonnent dans une danse rapide. Autour de l’arbre, c’est une ronde frénétique, une folle farandole. Je cherche à identifier ces animaux, venus, sans doute, pour une fête. Je pense d’abord à de gros bourdons comme ceux qui butinent les roses trémières. Mais leur danse effrénée ne me permet pas de les observer. Soudain, l’un d’eux se coince dans mon survêtement. Je sursaute, puis l’effet de surprise passée, j’examine l’animal. Ce n’est pas un gros bourdon, c’est plus proche d’un scarabée. Il me fait penser aux hannetons que je voyais dans mon enfance. Mais ce coléoptère dispose d’un corps plus petit, d’une carapace plus fine et plus claire, et surtout, il est bien plus rapide dans ses déplacements. Mes deux compagnons de gîte sont rentrés lorsque les insectes sont arrivés en masse. Je les rejoins. Je ressors un quart d’heure plus tard pour voir où en sont les danseurs, mais tout le beau monde a disparu. La fête a duré une demi heure, trois quarts d’heure au plus.
Le lendemain et le surlendemain, au même moment de la journée, je me rends sous le merisier, mais aucun danseur n’est là. Peut-être, comme il y a un peu plus de vent, la météo n’est-elle plus aussi favorable ? Je ne sais pas. Alors j’imagine : J’envisage avoir été témoin d’un rituel amoureux de cette race peu courante de coléoptères ? Je suppose annuel ce rituel d’un temps très limité... et - quelle chance - j’étais le bon jour au bon endroit. J’imagine aussi avoir été témoin d’un woodstock de coléoptères ? Qui sait ?

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