Retour sur l’atelier d’écriture 2008

samedi 26 juillet 2008
par  Christian LEJOSNE, Dominique Lauber, Yvan VERSCHUEREN
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Les rires qui fusent au matin
Les mots émouvants qu’on rature sur les souvenirs qui s’entrechoquent
Les feuilles blanches griffonnées sans bruit dans la tiédeur de l’après-midi
Le sourire du souvenir qu’on n’avait pas convoqué
Les blessures qui suppurent sur le papier mouillé
L’échange, l’écoute, les écoutilles grandes ouvertes
Les papiers chiffonnés qui traînent à nos pieds
Les papiers déchirés sur les pensées qu’on n’a pu évoquer
Les papiers décorés, collés sur les murs de l’atelier, pour ne pas oublier

Mon cahier feuilleté pour tout revisiter :
Je donne pour Nicole quelques unes de mes idées folles
Si j’étais un métier, je serai atelier
Le dialogue des contraires est-il contraire au dialogue ?
Des cadavres exquis planqués au fond des trousses
Qu’est-ce que je fais là avec tous ces mots recueillis ?
Des boules de neige m’éclatent aux oreilles
Des farcissures de souvenirs d’en France, en Dordogne
Des alphabets de plumiers, des grenouilles qui chatouillent
Des histoires inventées, des photos distribuées
Sur une page de mon cahier, j’écris ton nom : FAUGERE

Christian

***

l’Atelier

des mots, des mots, des mots
à en perdre le souffle
et trouver la raison

des fleurs ou des couleurs
je ne sais plus
dans un océan vert

la fébrilité dans la voix
elle énonce un secret
qui fait trembler sa main

une main sur l’épaule
d’une qui en pleure encore
ou pour la dernière fois

les café, jus d’orange, chocolat
pour épicer les mots
et rallonger les textes

du bois, du papier,
de l’encre, des crayons
pour peu de mensonges et quelques vérités

les cadeaux, fariboles
et autres gaudrioles
pour des sourires sur nos visages enluminés

un moment, une absence
une attente, un instant
des voix dans le silence
et le temps qui s’arrête

Dominique

***

Ecrire en atelier d’écriture sur l’atelier d’écriture ? Je ne puis commettre cette imposture ; que dis-je ? Cette forfaiture !
Gavé, repus, épuisé je suis.
Comme dirait un cyclovélopédaliste à l’arrivée : « J’ai tout donné ! »
N’ayant pas l’esprit plus grand que le cœur, je garderai le goût sucré de vos lectures, moment délicieux en des lieux merveilleux.
Je pose-là ma plume et vous dit grand merci pour ces instants si joyeux.
Bisou, à plus.

Yvan