( le début de l’histoire)

En effet, pour pouvoir guetter attentivement les animaux, défendre leur vie dans la nature, et faire la chasse aux pollueurs, il leur fallait un endroit de retrouvailles, de discussion, et d’observation.
C’est ainsi qu’ Arthur et Lucie aménagèrent dans un champ près de chez eux, une vrai petite maison qu’on pourrait appeler « le repaire des protège-nature »
Quand tout fut installé dans ce repaire, le jour arriva enfin d’inviter Maria, qui venait de plus loin , à découvrir ce lieu magique, afin que tous les trois puissent y accomplir leur mission de « protège-nature »
« Baisse toi fort, Maria ! encore plus fort. Ça y est, tu passes ! » s’écria Arthur.
Bien sûr, la cabane n’avait pas de porte, car on peut difficilement défendre la nature et tout le confort de la vie moderne. Donc, on entrait dans la cabane en se glissant sous la barrière, sans avoir peur de salir ses vieux habits de campagne.
« Si tu as faim, Maria, il y a tout ce qu’il faut » dit Lucie.
En effet, dans un rustique garde-manger, Maria aperçoit du maïs, une courgette, et quelques feuilles de salade qui lui mirent l’eau à la bouche.
« Mais comment allons nous manger ? s’inquiéta Maria
- Voici la table ! annonça Arthur
- et les couverts ! ajouta Lucie
Oui, décidément, tout était prévu pour passer ici de merveilleux moments dans l’amitié et l’amour de la nature. Il y avait même une délicieuse boisson orangée dans un immense récipient.
« Tu vois, ces deux drapeaux la-bas, dan le coin ? dit Arthur, le blanc, c’est celui qu’on agite quand on veut faire la paix ! et le vert, c’est celui qui veut dire qu’on est en danger ! »
Formidable ! Ils avaient vraiment pensé à tout ! C’est tellement important, quand on a une telle mission, de pouvoir communiquer avec l’extérieur, en cas de danger ou de conflit !
« Et ça, qu’est ce que c’est, interrogea Maria ? » en désignant deux morceaux d’écorce, bien rangés, dans un creux du mur de la cabane.
« Ce sont nos grattoirs ! C’est pour enlever la mousse qui encombre les arbres…. Pour les nettoyer en quelque sorte ! »
Bon idée ! Rien n’est jamais trop beau, pour soigner ces merveilles de la nature !
« Allez, maintenant, partons ensemble à l‘aventure ! s’écrièrent soudain Lucie et Arthur, il ne faut pas que l’on s’encroûte ! » On passa aux toilettes, bien installées à l’abri des regards.
Et l’expédition des protège-nature se mit en route dans la grande pâture qui entourait leur repaire….
Il fallait d’abord sauver la vie des mulots ! En effet un cultivateur avait installé dans son champ, un bidon rempli de poison, destiné à tuer ces innocentes petites bêtes.
« Tous les jours, on vient boucher l’entrée du bidon, avec de l’herbe ! s’écria Arthur. Mais le cultivateur s’obstine à le déboucher. Mais nous continuerons ! Défendons les animaux, sans nous décourager ! »
Les trois compères, fiers d’avoir accompli leur mission poursuivirent leur marche dans l’herbe encore toute trempée par les dernières giboulées de mars. Ils s’émerveillèrent ensemble, comme si c’était la première fois de l’envol des perdrix, de la course d’un lièvre ou d’un lapin, et ce fut la rencontre, à leurs pieds d’un immense morceau de plastic qui les sortit de leur rêverie…
« Ils sont fous, ces pollueurs ! » s’écria, Lucie en colère.
- nous le jetterons dans notre poubelle ! » s’écria Arthur, qui avait déjà, sans le dire aux autres, pour ne pas troubler le silence, ramassé une boite en fer cabossée et quelques autres détritus.
Le temps était maintenant venu de rentrer au repaire…Sans se le dire, chacun des trois compagnons, avait dans sa tête, une pensée, pour ce renard, qu’on n’avait hélas pas rencontré cette fois ci.. Mais ils étaient loin d’être découragés ! Il y avait tant de jours encore devant eux, pour aller à la rencontre de la nature, des animaux, et de leurs secrets.

Nicole, le 9 mars 2008