Il était une fois, dans un petit village, tout près d’Arras, trois compères, qui décidèrent de découvrir ensemble les secrets de la nature, pour mieux la protéger. Ils s’appelaient Maria, Lucie et Arthur. Un mercredi après midi, chaussée de grandes bottes en caoutchouc, la petite équipe se lança dans l’aventure. L’œil curieux, et les oreilles aux aguets, les trois amis longèrent d’abord la clôture d’une maison. Chacun respectait le silence, pour ne pas effrayer les animaux. La règle était, quand on avait découvert quelque chose, de se le dire en chuchotant. Ils décidèrent de se lancer dans la traversée d’un champ. L’air était vif. Mais les 3 compères, habitués à vivre dans la nature n’avaient pas froid.
« Regardez ! Une empreinte de patte ! ça doit être un Renard » chuchota soudain Arthur, qui menait la marche. Lucie se mit à rêver à ce renard, qui vivait peut être dans un bois tout proche, qu’on verrait peut-être un jour…. Ou, peut-être jamais, hélas !
Maria s’étonna de voir cette belle empreinte sur une motte de terre. Elle n’avait jamais vu de renard sauf à la télévision ou au cinéma. Cela donna aux 3 amis l’envie de continuer l’aventure et ils marchèrent plus vite, sur la terre brune et épaisse des champs labourés. Comme ils se sentaient bien dans le silence de la campagne, et dans le petit vent frais de février ! Ce petit vent venait leur raconter les milliers de vie des animaux et des plantes, cachées sous les herbes, et dans les bosquets, tout près d’eux, ou là-bas au loin…
_« Regardez ! Ce sont des passages d’animaux » murmura tout à coup Arthur, s’arrêtant devant des herbes aplaties.
« Il y a des crottes ! » ajouta Lucie, « plein de crottes de lapin ! »
« Oui, mais ce ne sont pas toutes les mêmes crottes, chuchota Arthur. Celles-ci, ce sont sûrement des crottes de renard ! Allez ! Continuons ! »
Lucie, qui était la plus petite, s’enfonçait plus que les autres dans la boue, et s’écroulait de temps en temps en riant de bon cœur. Elle se relevait un peu plus sale, mais qu’importait la propreté, pour ces 3 compagnons d’aventure qui avaient mis leur vieux habits, trouvés dans le coin le plus poussiéreux de leur grenier.
« Regardez ! Un vieux journal ! Il pollue la nature ! Ramassons le !
Maria chiffonna ce journal que lui tendait Lucie et le glissa dans sa poche, un peu fâchée contre le promeneur insouciant, qui l’avait jeté là.
« Là-bas ! des oiseaux ! » annonça soudain Arthur, en prenant ses jumelles.
Lucie et Maria attendaient le nom des oiseaux.
« des corbeaux ! » chuchota Arthur, « ne les effrayons pas ! »
L’aventure devenait passionnante. Ils passèrent devant 3 ou 4 terriers, imaginant, devant les centaines de petites crottes éparpillées, tous les petits lapins qui étaient passés là, et qui, peut être faisaient la sieste, dans le lit tiède de la terre.
_« Ici, bien sûr, c’est un terrier de renard » annonça soudain Arthur
En effet, sous une vieille charrue rouillée, un creux, plus large que les autres les fit rêver : tout au fond de ce trou, peut être, habitait le bel ami Renard !
Comme la lumière du jour baissait, ils décidèrent ensemble, de remettre à plus tard la suite de leur aventures. Mais avant de rentrer chez eux, une nouvelle merveille de la nature les étonna : accroché dans une vieille tôle abandonnée, un superbe nid attendait ses habitants…

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