Il y a l’idée qui jaillit d’un grand rêve de Paul : Atelier d’Ecriture chez Bénédicte et François

La nature et les mots,
et leurs souffles mêlés…
Bâtir quelque chose avec des gens qu’on aime
et puis habiter tous les deux des oasis de plaisir,
pour le temps d’après 60 ans,
pour nourrir la tendresse et nos jardins de vie…

Il y a un bout de mon rêve naissant
qui s’approche du sien,
un petit bout seulement,
avec un grand rempart d’inquiétudes, de « oui mais » bien planté tout autour…
Il y a Paul qui persiste…, relance la machine que je freine encore,
avec mes vieux fantômes de peur….
qui commencent, c’est vrai, à s’épuiser un peu…
Et puis il y a maintenant Bénédicte
que je sens de plus en plus s’emballer dans le grand large de l’aventure…
Ne pas décevoir….
laisser la joie de marcher dans le vent de la vie,
de créer le chemin
gagner sur l’inertie….

Et il y a ce cadeau fou de nous,
épaule contre épaule,
dans le silence émouvant d’un matin.
Il y a ces quatre jours
palpitant de nos pages blanches effleurées
de nos crayons tout neufs
ou trop longtemps meurtris dans la nuit de nos solitudes.
Il y a nos rires d’enfants en bandoulières
et nos profonds soupirs à fleur de peau.
Il y a nos fronts penchés sur le secret de nous mêmes
et nos paroles apprivoisées, du bout du cœur.
Il y a ces touches de mystère, dans nos regards
qui s’envolent dans la lumière des mots.

Il y a toute cette humanité
qui, en nous, s’est désaltérée, multipliée,
et qui s’embrase de l’incroyable défi
d’aller ensemble encore plus loin,
encore plus près, épaule contre épaule.

Nicole