2005 : année du changement ?

mercredi 7 mars 2007
par  Christian LEJOSNE
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C’est l’époque des vÅ“ux, alors je ne voudrais pas être en reste. « Bonne année, bonne santé ». Le père d’un ami pousse la logique jusqu’à ajouter « quand on a la santé, on a l’année ». Les vÅ“ux, ça ne mange pas de pain. On souhaite à qui veut l’entendre qu’il lui arrive plein de bonnes choses dans l’année. On est la plupart du temps dans l’accumulation. Pour ma part, j’ai plutôt envie de vous les souhaiter dans l’être. Etre en (bonne) santé, comme disent les Québécois, c’est déjà différent d’avoir la santé : la démarche est plus active, plus réfléchie, plus volontaire. Simple changement de mot me direz-vous ? Mais allez savoir si ce ne sont pas les mots les plus à même de changer le monde. Tout au moins de changer notre manière de voir le monde, ce qui au fond n’est pas si différent. Aujourd’hui, je vous offre trois petites histoires de changements. Oh, rien de miraculeux, tout juste quelques bribes de vie.

Ca fait trois ans maintenant que nous sommes descendus vivre à Montpellier en ayant quitté Arras, notre ville natale. Je me souviens encore comme si c’était hier soir, la fête que les amis et copains nous avaient offerte pour notre départ. Et puis, pour terminer la nuit, les derniers travaux de remise en état de notre appartement avant de rendre les clés. Et le grand départ pour le Sud (de la France) : un aller simple sans retour. Une nouvelle vie s’offrait à nous. C’était en janvier 2002. J’ai relu dernièrement la sorte de journal que je tenais à l’époque épisodiquement. La première fois où j’évoque l’idée de changer de région date du 5 janvier 1999, soit exactement trois ans avant notre départ effectif. J’écrivais alors « descendre habiter dans le Sud, ça fait un moment qu’on en parle. Pour le soleil, le paysage, l’impression d’être en vacances toute l’année… Mais à chaque fois d’autres questions viennent : dans quel coin du sud se poser, quel boulot faire, recréera-t-on un réseau de relations … On a maintenant envie d’aller plus loin dans nos réflexions ». Et à partir de là, une démarche très pragmatique se mettait en place : la visite de différentes régions du sud pendant les vacances, l’identification de zones où la météo est clémente en hiver, la recherche de travail, la fin des travaux dans l’appartement que l’on occupait et sa revente, le transfert progressif de mes engagements associatifs … Peu à peu, au fil de la lecture de mon journal, on sent que l’idée devient projet. Ne manque plus que le déclic qui s’opère le 13 avril 2001 où j’écris « il est grand temps de mettre en priorité N°1 le départ dans le sud ». Six mois plus tard, tout était réglé. Ca fait trois ans maintenant que nous sommes arrivés à Montpellier. Et toujours pas de regrets.

L’an dernier à pareille époque, nous rentrions d’une semaine de vacances. Comme dirait l’inspecteur Columbo, « ma femme » avait une angine carabinée. Je me souviens lui dire « les cigarettes augmentent demain, ça serait bien de passer aujourd’hui en acheter quelques paquets d’avance ». Je l’entends encore me répondre « Non, cette fois-ci, j’arrête. Ca fait trois jours que je n’ai pas fumé à cause de mon angine, je vais tenter de tenir ». Un ami qui avait arrêté de fumer quelques mois auparavant lui avait dit « Ã§a vaut le coup d’essayer ». Elle avait retenu le message. Ca fait un an maintenant qu’elle tient bon.

Quand j’étais petit, j’avais attrapé une vilaine verrue à la main droite. Un jour, un ami de mes parents m’a proposé de m’en débarrasser en me l’achetant. Il m’a glissé une pièce dans la main et comme je lui demandais ce que je devais faire en échange, il m’a simplement répondu que je n’avais pas à me tracasser, qu’elle partirait d’elle-même. Quelques temps plus tard, ma main était guérie. Depuis quarante ans, je n’ai plus jamais eu de verrue.

La nature a horreur de la stagnation. Je vous souhaite pour 2005 d’accompagner son mouvement et de changer dans un domaine qui vous importe. Avec les méthodes qui sont les vôtres : rationnelles, spontanées ou magiques. Elles marchent toutes, du moment que vous y croyez suffisamment.

Christian LEJOSNE


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