Ma chronique a fait le buzz !

samedi 3 février 2018
par  Christian LEJOSNE
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Vous avez été nombreux à réagir à la chronique du mois dernier « Des mots pas imaginables ». Comme l’écrit Odile, une lectrice qui l’a largement diffusée autour d’elle ma chronique a fait le buzz ! Une expression à l’époque incompréhensible. Écrire sur les années 60 évoque, pour nombre de lecteurs, des souvenirs mémorables. Une fois n’est pas coutume, je vous donne ce mois-ci la parole.

D’où que vous soyez, où que vous ayez vécu, vous me confortez dans mes souvenirs : Je suis de la même époque et bien que j’ai vécu au sud de l’Italie, j’y retrouve les mêmes atmosphères, les mêmes petites choses, tout au plus avec des mots changés (Sandro, Catanzaro). C’est une description très évocatrice de l’époque. On s’y revoit vraiment ! Sentiment partagé de nostalgie et de mélancolie ! Et puis j’aurai appris quelque chose : j’ignorais complètement l’existence du Chaix ! (Jacques, Mende). C’est exactement ce qui se vivait à St-Marcel, et ailleurs. (Simone, Ardèche).

Vous y ajoutez aussi vos propres souvenirs : Je me souviens d’une épicerie minuscule (comme il en reste encore en Italie) dans le village de ma mère (Tornac, près d’Anduze), elle a , bien entendu, disparu ! On y allait faire "les commissions" avec ma sœur. (Nathalie, Gard). Une chose que j’ajouterais à ton énumération, ce sont les chansons, notamment toutes celles du patrimoine. Ma mère chantait toute la journée, mon père aussi, en travaillant. C’est comme ça que nous avons appris beaucoup de chansons – et dans les fêtes de famille aussi, bien-sûr. Longtemps avant d’avoir des disques. (Odile, Ardèche). Ton petit récit m’évoque bien des souvenirs même si les miens sont un peu plus anciens et plutôt situés entre le quartier Latin où je récupérais les capsules de bouteilles dans les caniveaux en sortant du Lycée Henri IV et un peu plus tard le marché du Plessis-Robinson où je vendais vêtements ou légumes après avoir déchargé les camions des marchands. (Bernard). Aïe, aïe, aïe ! Je relève une erreur : ce n’était pas le voisin qui venait nous avertir d’un coup de téléphone mais la concierge – qui devait être au courant de tout ce qui arrivait d’important aux occupants de l’immeuble. La fonction de concierge n’existant plus dans la "résidence Henri IV", elle travaille sans doute aujourd’hui pour Voici ou Closer.(Régine, Pau). Merci pour cette chronique nostalgique et amusée. Simplement pour quelqu’un de plus vieux comme moi, les projections diapos furent une découverte bien plus tardive que les lessiveuses à linge. Question de génération. (Francis, Nîmes). L’ANPE d’Arras était une des agences "test" à l’époque. J’ai été un de ses premiers cobayes, pas toujours très enchanté d’ailleurs ; déjà à cette époque, tu étais reçu avec méfiance, au minimum, car il y avait beaucoup moins de chômage de masse. (Francis, Leucate). Les Coop ont perduré jusqu’au début des années 80 avant de se faire manger par les supermarchés. Les électroménagers ont résisté à peu près comme les Coop. Vers le milieu des années 80, les super et hypermarchés ont considérablement modifié le paysage urbain et commercial, tuant l’épicerie et le petit commerce en général. Décentrés en périphérie, les hyper-commerces ont presque obligé les citadins à posséder une voiture pour aller faire leurs courses (disons que le phénomène est lié sans être forcément corrélé). (Pierre, Bergerac). Merci pour ce « voyage » dans le temps des années 60… qui résonne en moi entre autre vers la rue Granier et le magasin « Deleuze » Avenue de Toulouse où je « quémandai » ma réglisse « tête de nègre » ou ma guimauve, avec mon centime de franc à la main, pensant détenir une fortune… (Patrick, Montpellier).

Vous mesurez le temps qui passe, intégrant votre point de vue sur les évolutions vécues : La chronique est très juste, oserais-je dire qu’en la lisant, on sent revenir en mémoire plein de souvenirs . Serait-ce que nous ne sommes plus tout jeunes, mais tant pis, on va profiter de ce qui nous est offert. (Françoise, Bourg-Saint-Andéol). Un texte qui ne nous rajeunit pas, dans le style de Je me souviens... de Perec. (Paul, Arras). Eh oui ! n’ayons pas honte de le dire, c’était mieux avant ! de notre point de vue, en tout cas ! (Yvan et Dominique, Dordogne). Je ne suis pas un apôtre du "c’était mieux avant" (certainement pas !) Mais à l’époque, on se satisfaisait de pas grand-chose. Le marketing publicitaire (on disait "réclame") n’était pas aussi virulent qu’aujourd’hui. (Pierre, Bergerac) C’était aussi mon époque car je suis née en 1949. Je pense que nous n’étions pas si malheureux que cela, ce que nous avions nous suffisait mais malheureusement, nous avons voulu toujours plus, et même sans le vouloir nous avons été entraînés dans la spirale du progrès, il faut en prendre et en laisser, c’est ce que j’essaie de faire chaque jour mais cela est bien difficile. (Nadia, Arras). A la lecture de ta chronique,et bien qu’étant plus âgée que toi, j’ai eu moi aussi l’impression de venir du même autre monde... C’était un autre siècle... (Marthe-Marie, Arras). Et voilà une carte /image/photo savoyarde qui peut être de Nouvelle année, Noël, St Nicolas, Ste Catherine, St Christian, d’anniversaire ou de « prompt rétablissement » voire de « sincères condoléances » et tant pis pour la boîte à chaussures qui restera vide de trésors accumulés … et comme désincarnée dans un monde devenu si virtuel ! Dommage – peut-être – pour les vieux de la vieille ? Et pour les autres…qui croient, eux, devenir si légers alors qu’ils n’ont jamais été aussi lourds d’invisibles pesanteurs, aliénés de vitesse accélérée…qui sont partout en étant nulle part ? Qu’est- ce que ce temps libéré de rituels, de calendriers, de liturgies ? (Geneviève, Savoie)

Enfin, fait devenu minoritaire, deux vraies cartes me sont parvenues par voie postale. Toutes deux montrent les œuvres de peintres de la bouche, comme en montraient les cartes anciennes : J’ai trouvé cette carte dans les affaires de papa et maman... elle a un côté « suranné », me fait penser aux cartes de mon enfance, quand je rêvais de paysages de montagnes enneigées et d’un feu de bois dans un chalet ! (Muriel, Lille). En réponse à la chronique de janvier, une carte de vœux (épaisseur de paquet reçu ?? plus fine qu’il y a 30 ans. Mais l’épaisseur virtuelle des mails ??? (Patrick, Estoublon).
Du fond du cœur, merci pour nos échanges, quelle qu’en soit la forme... CL

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